Bernard Jubard, témoignage

par Richard Andry
Bernard Jubard nous a quittés début février, après une longue maladie qui ne fait pas souvent de cadeaux, à lui qui savait tant en faire aux autres. Pour ceux qui ne l’ont pas connu, c’était le Monsieur Kodak avant Monique Koudrine.
Engagé dans la défense de notre métier, c’était de surcroît une véritable encyclopédie du cinéma, il voyait tous les films, longs ou courts et avait le courage de dire ce qu’il en pensait à ceux qui les avaient faits.

Nous avons pu essuyé, ma compagne et moi-même, ses compliments et ses critiques et avions de très longues discussions avec lui quand il venait à la maison car c’était un véritable ami, dans la joie comme dans la peine.
Je sais qu’il avait aidé à porter l’AFC sur les fonds baptismaux car nous en parlions ensemble, même si, à l’époque je n’en étais pas membre, mais les Anciens peuvent sûrement vous en dire plus.

La première fois que je l’avais vu, c’est quand j’étais minot et que mon frère aîné m’emmenait au stade. Oui, Bernard avait été goal du Racing. Un super goal. J’aimais à lui répéter, ce qui le faisait sourire. C’était un peu notre complicité. Depuis quelques années, il était moins visible, la perte de son fils l’avait profondément touché.

Je devais l’appeler prochainement, quand il irait mieux. Trop tard comme toujours. Au revoir Bernard. Et Merci.