Jean Monsigny, souvenirs
Par Philippe Sanson, chef électricienJamais je n’ai servi un chef opérateur si peu loquace et pourtant tellement communicatif. Le visage, apparemment sévère, de Jean s’éclaircissait avant même qu’il ne vous parle... Un sourcil se relevait, puis à travers sa barbe un grand sourire prenait naissance avec lenteur.
Sa douceur, son calme, sa voix rassurante ne l’empêchaient jamais d’exprimer son art, de transmettre ses ordres, et de prendre part activement à toute discussion qui pouvait faire avancer le tournage.
On ne travaillait pas, on participait pleinement à sa création, dans une collaboration amicale, presque intime.
Peu de mots, des silences imposants, mais un visage que nous avions appris à lire, à comprendre, à traduire.
Jamais de panique, jamais d’éclats de voix, nous finissions par être à l’unisson avec ce chef presque monastique !
Quelle chance inouïe d’avoir pu assurer deux longs métrages et quelques autres coups, au côté de Jean.
Je m’associe à la grande peine de sa famille en partageant ces souvenirs hors du commun que je garde précieusement.
On ne travaillait pas, on participait pleinement à sa création, dans une collaboration amicale, presque intime.
Peu de mots, des silences imposants, mais un visage que nous avions appris à lire, à comprendre, à traduire.
Jamais de panique, jamais d’éclats de voix, nous finissions par être à l’unisson avec ce chef presque monastique !
Quelle chance inouïe d’avoir pu assurer deux longs métrages et quelques autres coups, au côté de Jean.
Je m’associe à la grande peine de sa famille en partageant ces souvenirs hors du commun que je garde précieusement.