L’Ex-femme de ma vie

Paru le La Lettre AFC n°140 Autres formats

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D’abord du plaisir. Un plaisir réel de travailler, de voir des plans, des scènes se construire devant soi.
Un film, c’est pourtant apparemment très simple, ce sont des comédiens dirigés pour interpréter un scénario. C’est tellement évident de l’énoncer comme ça, et pourtant, quand ça arrive véritablement, il se passe quelque chose, quelque chose comme du plaisir que toute l’équipe ressent.

Un scénario rodé, huilé peaufiné, nombre de spectateurs l’ont déjà apprécié au théâtre. Les comédiens, Karine et Thierry, très généreux, toujours prêts à proposer leurs versions d’émotions et moments de rire, surprenants et justes (sans oublier Nadia, Didier). Et Josiane qui écrit, qui joue, qui met en scène, qui n’a de cesse de travailler encore un détail, une démarche, une intonation, un geste, un son, une position, là, plus proche du regard... Alors après, quand il n’y a plus qu’à photographier, c’est si facile.
Le choix de tourner le principal décor intérieur (appartement de Thierry) en studio a été une décision de production déterminante quant à la qualité de la mise en scène et mise en image du film, créant une liberté de filmage très importante. Les découvertes (réalisées en Translight) ne nous ont pas imposé de limites trop contraignantes, mais au contraire apporté une touche de réalisme intéressante. A ce propos, il est clair que, si le budget nous l’avait permis, il aurait été plus évident d’avoir des essais de tirages grandeur réelle plus en amont pour pouvoir corriger plus rigoureusement les dominantes non souhaitées. Les choix d’Olivier Radot (chef décorateur) quant aux matières et couleurs prouvent une fois encore l’interaction de la qualité du décor avec celle de la photo.
Pour la lumière, le principe général était qu’elle soit ponctuelle mais douce, réaliste mais gaie, dirigée mais sans contrainte, jamais figée. Un programme ambitieux qui est celui d’affirmer mais aussitôt d’infléchir. Principe émaillé par les cassures des " flashes-back " (surexposés et " surfiltrés ") et des images mentales liées à l’écriture romanesque du personnage de Thierry. La Fuji 500 a été retenue pour sa grande douceur sur les visages.
L’équipe image se composait de Patrick de Ranter à la caméra, Cyrill Renaud, en tant que premier assistant, Laurent Robert chef électricien, Jean-Pierre Deschamps à la machinerie et Patrick Delamotte aux Laboratoires Eclair. La caméra venait de Panavision Alga et la lumière de Transpalux.

Sortie le 2 février

Équipe

Cadreur : Patrick de Ranter
1er assistant opérateur : Cyrill Renaud
Chef électricien : Laurent Robert
Chef machiniste : Jean-Pierre Deschamps
Chef décorateur : Olivier Radot

Technique

Pellicule : Fuji 500
Matériel caméra : Panavision Alga
_ Matériel lumière : Transpalux
_ Laboratoires : Eclair
Etalonneur : Patrick Delamotte