Le Boulet

«L’aventure "Le Boulet" a commencé, en ce qui me concerne, début 2001, par des séances de lecture du scénario, mise au point des plans truqués avec les effets spéciaux, essais filmés avec les acteurs principaux, repérages dans le désert pour les scènes d’extérieur, choix de la pellicule et des optiques. Soit une durée de dix semaines comprises entre le mois de janvier et le 15 mai, date du début du tournage à Erfoud (Maroc).
Idéalement, pour des raisons de météo, le film devait débuter en hiver, afin d’éviter les grosses chaleurs et les lumières trop dures. Malheureusement, comme c’est souvent le cas, la préparation a été plus longue que prévue.
Sachant que nous allions au-devant de conditions de filmage assez dures (hautes températures et tempêtes de sable), nous avons opté pour une basique et robuste Golden Panaflex, série Primo, zoom 14,5-50 mm plus le standard 24-275 mm. Pour la pellicule, le choix s’est arrêté sur la Fuji 100 ISO tungstène pour le studio, filtrée avec un 85 en extérieur et la 500 ISO pour quelques scènes de nuit.
Dans le désert, outre la comédie de base dans les dunes, nous disposions de caméras embarquées dans des voitures de type Paris-Dakar, de QAD pour des suivis rapides, d’un Steadycam, monté parfois sur un chameau et, pour certains plans, d’un hélico équipé du Stab C d’aerial system.
Pour l’éclairage, je disposais d’un groupe électrogène, de grosses sources HMI et de l’attirail conventionnel pour essayer, tant faire se peut, de rattraper la face.
Les prises de vues au Maroc, désert et décors naturels, ont duré environ 50 jours, avec en complément une deuxième équipe.
Le tournage à Paris, qui est dans le film le début de l’histoire, s’est fait en partie en studio à Stains, dans une friche à Montreuil et en extérieur.
La séquence de la Grande Roue, Place de la Concorde, est bien évidemment truquée en 3D.
L’étalonnage numérique et argentique s’est fait chez Eclair, le retour film sur Arri Laser, les copies de tirage sur la 83 de Kodak, bien que mon choix, s’il n’y avait pas eu surcoût pour le distributeur, aurait été de tirer sur la Fuji haut contraste.»

Technical