Le Reflet Médicis éprouve la vidéo

par Edouard Launet

La Lettre AFC n°113

On remarque d’emblée un format légèrement plus étroit que l’original, une luminosité parfois insuffisante qui rend plus confus les (nombreux) plans en nuit américaine, ainsi qu’un petit scintillement, perceptible surtout depuis les premiers rangs. Le Technicolor n’en sort pas indemne. Jack Cardiff, directeur de la photo de Pandora, n’aurait sans doute guère apprécié.

Mais avec Christophe Daube, il nous faut convenir : « Mieux vaut ça que rien. » Car se procurer une copie argentique de Pandora, complète et de bonne qualité, est aujourd’hui quasi impossible pour des raisons à la fois techniques et commerciales. Restent les cassettes, en format Beta numérique, qu’utilisent les télévisions. Leur exploitation en salles implique cependant une projection vidéo. Une première expérience a été tentée en juillet avec Une vierge sur canapé, de Richard Quine.
La Commission supérieure technique a donné son feu vert. Le CNC s’est gratté la tête pour savoir quel type de droits (vidéo ? ciné ?) il fallait appliquer à la chose - problème non résolu à ce jour.
(Edouard Launet, Libération, 23 août 2002)