Présentation de Nicolas Loir, nouveau membre actif de l’AFC
Par Caroline Champetier, AFC, et Julien Poupard, AFCNicolas Loir, une belle personne à l’expérience enviable, par Caroline Champetier, AFC
J’ai rencontré Nicolas Loir dans des circonstances qui n’arrivent pas fréquemment à un DoP, nous nous sommes connus sur un plateau… Je devais faire l’image d’un clip pour ma fille, la productrice-réalisatrice
avait obtenu de Laurent Kleindienst des moyens extraordinaires, moyens
que je m’étais rarement offerts sur un film de fiction.
Intimidée par ce déploiement technique, j’avais demandé à rencontrer un jeune DoP habitué aux clips et à la publicité et ce fut Nicolas…
D’abord le fait d’accepter cette gageure d’accompagner une DoP d’une autre
génération avec une grande simplicité m’a énormément touchée.
Puis le travail sur deux jours a été étonnant, fluide, enthousiasmant, Nicolas
avait demandé des grandes boîtes à lumière de 4 m sur 3 avec louver sur poulies que nous orientions, face, contre, douche, je n’avais jamais utilisé des sources de cette taille.
Les plans sont beaux, Nicolas et moi étions satisfaits, assez heureux de l’expérience, sa douceur et sa fermeté m’avaient enlevé tout stress et j’avais pu
apporter mon savoir-faire à ces journées.
Depuis, connaissant plus ou moins les campagnes publicitaires sur lesquelles
il exerce sont talent, entre autre Hermès ou Nike, je suis attentivement son travail et suis souvent éblouie de sa maîtrise du mouvement dans un domaine où j’ignore presque tout contre mon gré (ça, c’est le féodalisme français… ).
Il a également signé l’image de deux longs métrages originaux et élégants :
Seuls, de David Moreau, et Mes jours de gloire, d’Antoine de Barry.
Je suis donc doublement heureuse qu’il rejoigne l’AFC, d’abord, comme vous
l’avez compris, parce que c’est une belle personne et qu’il a acquis, au-delà de son talent de photographe, une expertise que beaucoup pourraient lui envier,
si sa générosité ne leur en laissait ni l’espace ni le temps.
Nicolas Loir, des images inventives et modernes, par Julien Poupard, AFC
Je croise régulièrement Nicolas et c’est un opérateur avec lequel je prends beaucoup de plaisir à discuter.
Je suis son travail en publicité et en clip que je trouve extrêmement brillant et inventif.
Il aime expérimenter, chercher, bricoler. Je me rappelle d’un clip où la caméra passe à travers les vitres d’une voiture. Je lui demande quelle grue a-t-il utilisée pour faire ce plan. Il me répond qu’il a utilisé un très grand trilight monté sur un simple chariot de travelling et il cadrait allongé sur le trilight…
Je me souviens aussi d’un clip de KCPKT, "Who wants it", multiprimé à Camerimage. Un mélange des supports, des optiques, des textures, beaucoup d’invention.
Il a également tourné cinq longs métrages dont Seuls, de David Moreau, un film de genre où l’image très moderne accompagne parfaitement le film.
Je suis certain que Nicolas fait partie de cette jeune génération d’opérateurs qui va apporter du sang neuf à l’AFC en s’impliquant dans la vie de l’association.