Au "menu Kodak" du Micro Salon, le "dégrainage" et le "35 2 perfs"
Kodak
Printemps 2008, repérages
Les repérages ont toujours été pour moi un moment privilégié. Une préfiguration du tournage. En petit, et avec moins d’enjeu. Chacun y prend ses repères, teste ses potentiels. Il y a des inconvénients parfois : être coincé dans un minibus pendant une semaine, et devoir demander pour faire pipi.
Cette fois ce sont des rendez-vous dans Paris. Des lieux qu’on ne verrait jamais sans cela. Une galerie privée du Petit Palais, un hangar à dirigeables construit par Gustave Eiffel à Meudon, une soufflerie banc d’essai pour l’aéronautique des trente glorieuses, ou le Palais Brongniart étrangement silencieux, vide, sinistre, que personne n’a jamais revu depuis les années 1970.
On cherche un lieu pour y installer un musée imaginaire, le musée des espèces disparues.
Une sorte de galerie de l’évolution, mais à l’envers : la galerie de la régression.
Comment s’est décidée votre collaboration avec Nicolas Vanier ?
Je venais de tourner le film de Luc Jacquet, Le Renard et l’enfant, qui relève du genre qu’on pourrait appeler une " fiction à forte participation animalière ", et Nicolas, qui venait du documentaire, (son précédent film, Le Dernier trappeur est plutôt une docu-fiction) avait besoin, je pense, pour un projet un peu semblable à celui du Renard d’un opérateur plutôt rompu à la fiction (Loup est une fiction dialoguée avec comédiens) pour compléter son équipe.