Editoriaux de la Lettre

L’éditorial de mai 2021
Par Céline Bozon, coprésidente de l’AFC

Je me demandais, comme tout le monde, ce que nous deviendrions après cette pandémie et je suis tombée sur cette phrase dans un journal : « La privation de la vie sociale a mis en lumière ce qui n’allait pas et rendu plus sacré ce qui l’était déjà… »

L’éditorial d’avril 2021
Par Céline Bozon, Claire Mathon et Léo Hinstin, coprésidents de l’AFC

Une présidence à trois sous le signe de la collaboration, maître mot de nos actions à venir. Promouvons l’échange, et le dialogue participatif, soyons à l’écoute. Ensemble. Parité, mixité, diversité. Le chemin est encore long, il y a tant d’efforts à faire. Les générations qui nous suivent ont besoin de la transmission de notre savoir. Il faut s’organiser, on ne nous attendra pas. Les temps sont agités, resserrons les rangs, montrons notre altruisme, soyons généreux. Comptez sur nous, nous serons là pour vous. Nous sommes dans le (…)

L’éditorial de mars 2021
Par Gilles Porte, président de l’AFC

Lorsque j’ai appris que certains décideurs politiques s’orientaient vers une réforme complète du lycée et envisageaient la suppression des options artistiques[1] – notamment l’option cinéma dans les lycées – j’ai demandé à Jean-Noël de me laisser plus de temps pour écrire mon édito… Personnellement, je considère que le fait d’avoir découvert certains films, adolescent, m’a littéralement sauvé. Finalement, je ne trouve rien de mieux à dire que ce qui apparaît sur cette image fixe…

L’éditorial de février 2021
"La nouvelle vague met-elle en danger le cinéma français ?", par Gilles Porte, président de l’AFC

A l’heure où les experts du monde entier et les plus grands scientifiques étudient l’arrivée d’une nouvelle vague et la mise en place d’un troisième confinement, 75 % de personnes hospitalisées en France ont plus de 70 ans alors que moins de 2 % ont moins de 30 ans... Etonnant de constater comment des mots entendus à la radio viennent en percuter d’autres, redécouverts au hasard d’une lecture...

L’éditorial de janvier 2021
Par Gilles Porte, président de l’AFC

Alors que les marins en tête de "la course à la voile autour du monde, en solitaire" viennent de passer le Cap Horn, voilà que nous entrons dans une nouvelle décennie avec des vagues dont les spécialistes ne cessent d’analyser les creux tout en étant incapables de nous dire aujourd’hui si le prochain printemps ressemblera au précédent. Dans La Nuit américaine, François Truffaut comparait les films « à des trains qui avancent dans la nuit » mais notre métier de "directeur(trice) de la photographie" ne s’apparente-t-il pas plus souvent à celui du marin qui s’engage dans des traversées avec son lot de surprises ?

L’éditorial de décembre
Par Gilles Porte, président de l’AFC

1983. J’habite dans la Loire, à Feurs, une petite ville de 7 000 habitants, entre Saint-Etienne et Roanne... Il y a deux cinémas... Deux écrans... L’un s’appelle "Le Ciné Théâtre" et l’autre "Le Familia"... Un jour, je dérobe une grande affiche collée sur un des murs du "Familia", je me rends compte que c’est tout une partie d’un mur que j’embarque avec moi ! Non seulement une dizaines d’autres affiches de films s’étaient agglutinées derrière mais en plus, le mur sur lesquelles elles avaient été collées s’effritait. Le film s’appelait La Ballade de Narayama...

L’éditorial de novembre
Par Gilles Porte, président de l’AFC

« Mon invention sera exploitée pendant un certain temps comme une curiosité scientifique, mais à part cela elle n’a aucune valeur commerciale quelle qu’elle soit. » (Auguste Lumière)
« Tu ne pourras pas te tromper, il y aura une croix qui t’indiquera très précisément l’emplacement de la caméra, juste devant une gouttière... » Les mots de Pierre-William Glenn résonnent dans le train à grande vitesse qui m’emmène en direction de Lyon. Je ne fais pas le voyage seul. Willie m’a confié son plus fidèle lieutenant pour mener à bien une opération que tous les deux connaissent par cœur : La Sortie des usines Lumière 2020...

L’éditorial d’octobre
"Rendons à César", par Gilles Porte, président de l’AFC

C’était une nuit de février. Françoise, une amie qui travaille chez Paul Smith, m’avait prêté des chaussures et un costume noir sur lequel j’avais épinglé un pin’s : « Pas de culture sans droits sociaux ». Avant de pénétrer au théâtre du Châtelet, j’étais allé saluer des amis, intermittents, qui manifestaient de l’autre côté des barrières… Près d’eux, des visages croisés beaucoup plus au Nord de l’Hexagone, à la frontière franco-belge, très loin des problématiques d’intermittence.

L’éditorial de septembre
P… de virus !, par Gilles Porte, président de l’AFC

Les feuilles de service… Le casque audio sur les oreilles… Bashung… Christophe… Johnny Cash... Les flèches fluo… Vert fluo… Jaune fluo… Orange fluo… Les ventouses... Le régisseur, agrippé à son talkie, qui te dit que ce n’est pas ici que tu dois te garer… Le camion caméra avec son nez rouge de clown… Les camions électros… Le camion machino… Le groupe électrogène… La bijoute... Les loges… Michèle… Patrick… Thierry… Isabelle…

L’éditorial de juillet
Par Gilles Porte, président de l’AFC

Récemment, la chaîne américaine de diffusion en ligne HBO décide de retirer provisoirement de son catalogue le film Autant en emporte le vent pour y insérer un message de contextualisation : « Autant en emporte le vent est le produit de son époque et dépeint des préjugés racistes qui étaient communs dans la société américaine », et HBO de préciser qu’il serait « irresponsable de maintenir ce film sans explication et dénonciation. »

L’éditorial de juin
Par Gilles Porte, président de l’AFC

J’avais 20 ans… Le volcan colombien Nevado del Ruiz, situé à plus de 5 300 mètres d’altitude, entre en éruption après 140 ans de sommeil… La neige et la glace fondent sous l’effet de la chaleur... Des milliers de tonnes de boue et de cendres dévalent la pente et ensevelissent la ville d’Armero Guayabal... Omayra Sanchez, 13 ans, a les jambes coincées sous la boue, dans la structure en ciment du toit de sa maison… Je me souviens de ce qu’elle dit à un secouriste : « Je voudrais pouvoir sortir… J’ai déjà manqué l’école… Je vais perdre mon année… » L’agonie d’Omayra Sanchez dure 60 heures… Ces images font le tour du monde et bouleversent celles et ceux qui les découvrent…

L’éditorial de mai
Par Gilles Porte, président de l’AFC

Cela fait donc plus d’un mois et demi que nous sommes confinés chacun d’un côté… Nous - ma fille, son chat et moi - avions débarqué au milieu de cerisiers en fleurs, dans une vieille maison familiale, au cœur d’un petit village agricole du sud de la France… Nous venons aujourd’hui de manger nos premières cerises… Ces simples constats n’auraient sans doute pas accompagné mon édito si le contexte avait été différent mais la situation imposée a déplacé mon regard et tous mes sens.

L’éditorial d’avril
Par Gilles Porte, président de l’AFC

« L’ombre est noire toujours même tombant des cygnes. » (Victor Hugo, La Fin de Satan, 1886)
Étrange de constater que le retour officiel de l’AFC à IMAGO*, début mars, coïncide avec la fermeture de frontières d’un grand nombre de pays… Eric Gautier - représentant de l’AFC pour les questions internationales - et moi-même, présents à l’Assemblée générale annuelle d’Imago, à Bruxelles, nous nous doutions que l’AFC allait être désignée comme un vilain petit canard par quelques-uns pour avoir claqué la porte d’Imago en 2013…

Editorial de la Lettre de février 2020
Par Gilles Porte, président de l’AFC

« Qu’est-ce que c’est, dégueulasse ? »
« Dégueulasse », c’est évoquer la qualité des images censées « mettre en lumière le travail des techniciens français, reconnus à l’international »* et faire dégueuler, en boucle, une bouillie de pixels carrés surexposés sur un écran qu’il eut été plus élégant de laisser immaculé, lors de la remise des Trophées César & Techniques, mardi 7 janvier...

Editorial de la Lettre de janvier 2020
Par Gilles Porte, président de l’AFC

Conscient que j’avais utilisé beaucoup plus de caractères qu’il ne m’était autorisé lors de mes éditos précédents, j’imaginais, pour ce premier édito de l’année 2020, ne mettre en avant que 71 signes [voir la photo ci-dessous]… Des signes en adéquation avec cette période de vœux qui feraient écho, en même temps, aux festivals qui placent leurs rencontres avec les étudiants au centre de leurs préoccupations. Mais cette idée, qui pouvait me laisser espérer la possibilité de sortir du cadre au cours d’une prochaine Lettre, était sans compter les événements majeurs organisés par l’AFC dès le mois de janvier !