Le mois de février a été très riche en événements regroupés autour de notre emblématique AFC Micro Salon. Ils ont été suffisamment relatés dans nos pages. Dans le cadre du Paris Image Trade Show, le Micro Salon, notre rendez-vous annuel avec la profession, va devoir évoluer et sûrement se transporter vers d’autres lieux.
Janvier s’en est allé avec son cortège de vœux et de virus. Ainsi la grippe m’a empêché de me rendre aux vœux de l’inter-associations. Il paraît que c’était épatant et que les scriptes de LSA, qui avaient appelé et majoritairement organisé cet événement, ont été aussi efficaces et indispensables dans la fête qu’elles le sont sur un plateau de tournage. De la part des membres de l’AFC, je les remercie sincèrement.
Si le mois de novembre s’était montré très cruel avec nous, il s’est quelque peu racheté en son dernier jour, nous offrant une rencontre tonique avec Claudine Nougaret et Raymond Depardon venus en duo "baptiser" la salle de projection de l’Ecole nationale supérieure Louis-Lumière qui s’orne maintenant de leurs deux patronymes.
Dimanche 26 novembre. De retour à Paris. Temps froid mais ensoleillé. Par la fenêtre, je vois tomber les feuilles mortes. Encore tout empreint de Camerimage, je vais m’atteler à l’écriture de l’éditorial de la Lettre. Le téléphone sonne. C’est Rémy Chevrin qui appelle. Terrible et inconcevable nouvelle : notre ami Matthieu Poirot-Delpech nous a quittés, emporté brutalement. Je ne peux pas y croire. Matthieu, c’est la vie, la sensibilité même. C’est la permanence d’un regard distancié sur les vanités de la (...)
Si côté météo, ce début d’automne s’est montré très clément, côté humain, il a été très cruel. Jean-Jacques Bouhon notre compagnon de toutes les aventures nous a quittés et dans les pages qui suivent, les témoignages de ceux qui le regrettent nous rapportent l’intensité de l’émotion ressentie par la grande famille du cinéma. Repose en paix J.J.
Je viens de finir de lire le bilan du CNC pour 2016. Les nouvelles sont plutôt bonnes. Le cinéma français a atteint un record historique de 213 millions d’entrées en salles. C’est aussi une industrie qui rayonne dans le monde entier grâce à un niveau de production de 283 films en 2016.
Je viens d’apprendre la mort de Jeanne Moreau. J’ai croisé ses pas, quand j’étais assistant sur le tournage de Monsieur Klein, de Joseph Losey. J’avais une grande admiration pour elle, héroïne de cette Nouvelle Vague qui a tant influencé ma génération.
A Paris, en période de forte canicule, comme c’est le cas actuellement, on peut aller se réfugier dans une salle de cinéma, lieu privilégié où l’on partagera, avec d’autres "cinocheurs", un bon (ou moins bon) film et un peu (beaucoup) de fraîcheur. Moment de plaisir que l’on peut même parfois agrémenter d’une crème glacée et que l’on peut répéter à satiété tout au long de la journée et dont je ne me suis jamais privé depuis ma plus tendre enfance.
Il a bien commencé le joli mois de mai. Nous avons échappé à la horde brune et à sa "Kulture" nationale/barbelés. Ce que notre ami Kees Van Ostrum, président de l’ASC, a aussitôt salué par un vigoureux : « Vive la France, Combattons ensemble le populisme. »
C’est mon premier édito et je tiens, avant tout, à saluer le travail exemplaire effectué par Nathalie Durand pendant ses trois années de présidence de l’AFC, et sa disponibilité, sa générosité et son efficacité qui ont permis d’assurer la continuité et la pérennité de la dynamique initiée par les "pères fondateurs" et par celles et ceux qui, tout au long des vingt-sept années de son existence, ont donné beaucoup de leur temps et de leur énergie pour en faire l’association internationalement reconnue et respectée, tout autant active qu’interactive, qu’est devenue aujourd’hui l’AFC.
« Je me sens chez moi ! » C’est par ces mots qu’Andres Torres, président de l’AEC, association espagnole des directeurs de la photographie, a exprimé son ressenti à la visite du Micro Salon 2017. Nos amis espagnols de l’AEC étaient venus observer, s’inspirer pour organiser leur premier Micro Salon à Madrid. Et ils nous sollicitent pour une "Carta Blanca" à l’AFC en décembre prochain…
Il occupait un poste au CNC alors, produisait un court métrage sur lequel j’étais assistante caméra à ma sortie de Louis-Lumière. Des années plus tard, je l’ai retrouvé directeur de La fémis. Pendant des années nous nous sommes côtoyés rue Francœur, lui fervent militant de la culture, nous directeurs de la photo de l’AFC.
Des anciens et des jeunes, des confirmés et des apprentis, des professionnels et des amateurs, des fabricants et des utilisateurs, du vin et de la vodka, il y a tout ça à Camerimage. Quand on regarde sur la carte où se situe Bydgoszcz, on a un peu peur de se retrouver perdu au milieu de nulle part…
La Machine Cinéma, concoctée à la Cinémathèque française par Laurent Mannoni, nous transporte dans l’histoire du cinéma. L’art qui dépend le plus de la technique, lié à l’industrie. Un art collectif aussi, les cinéastes s’entourant dans la majorité des cas de collaborateurs essentiels dans le processus créatif. Et un art sans cesse en évolution. Les outils toujours nouveaux façonnant de nouvelles écritures.
Cannes met en lumière le cinéma d’auteur. Mais comme le dit Christian Mungiu : « Le temps d’exploitation d’un film est de plus en plus bref… Le cinéma d’auteur n’existera pas à moins de faire un effort. Il faut éduquer les jeunes. Ce que nous faisons est difficile, il faut pouvoir l’expliquer. Le Festival de Cannes s’en assure déjà. Il est important de poursuivre ces efforts, de découvrir les films des jeunes réalisateurs et d’encourager le cinéma d’art et d’essai. »
Je pourrais parler de Carol, de la beauté du Super 16 et du travail formidable d’Ed Lachman, de Ce sentiment de l’été, filmé par Sébastien Buchmann en Super 16 et de ses couleurs, des 8 salopards, de Tarantino et son 70 mm, du plaisir de revoir Le Vent nous emportera, filmé par Mahmoud Kalari, bref de tous ces bijoux qui nous réjouissent dans cet écrin qu’est la pellicule.
Ça y est, c’est le mois du Micro Salon ! Avec 56 exposants, membres associés de l’AFC, 11 exposants pour l’AFSI, l’attrait pour cet événement ne se dément pas.
« Le cinéma sert à représenter les fractures et les questionnements, à leur donner une forme. » Thomas Bidegain, à propos de son film Les Cowboys Depuis que l’homme existe la culture a toujours été le ciment de la civilisation. Depuis ce sinistre vendredi 13 novembre, règne un climat étrange à Paris. Bien sûr, il y a plus de police, plus d’armée, plus de kalachnikov mais plus de convivialité aussi. Comme si nous, témoins proches de ces attentats, recherchions dans l’échange, même le plus ténu, ce besoin (...)