À propos du travail de Stéphane Fontaine, AFC, sur "Conclave", d’Edward Berger, un article à lire dans les pages de "Cinematography World"

Contre-Champ AFC n°366

Le magazine britannique Cinematography World revient sur son site Internet sur le travail que Stéphane Fontaine, AFC, a effectué sur le film d’Edward Berger Conclave. Le directeur de la photographie y aborde l’aspect visuel du film élaboré avec le réalisateur et l’utilisation de ses principaux outils, entre autres la caméra RED Raptor.

Conclave, nommé pour l’Oscar du meilleur film, est composé avec tout le rituel et la retenue de cardinaux en robe au Vatican. Ce film du réalisateur Edward Berger, qui fait suite à l’oscarisé All Quiet on the Western Front, est une conspiration à feu doux, adaptée du roman de Robert Harris, qui se déroule au cours d’une campagne machiavélique pour la succession du pape.

« L’idée d’Edward était de s’assurer que, malgré le côté épique de l’histoire, nous soyons conscients de son caractère intime », explique Stéphane Fontaine, AFC (Captain Fantastic, Jackie, Elle et Ammonite), qui collabore pour la première fois avec Edward Berger. « Je n’ai jamais pensé en termes de mystère ou de suspense mais en termes de tension et d’expression du doute vu exclusivement du point de vue du Cardinal Lawrence. »

Lawrence, interprété par Ralph Fiennes, est chargé de diriger la procédure de vote obscure qui oppose les candidats, dont les cardinaux interprétés par Stanley Tucci, John Lithgow, Sergio Castellitto et Carlos Diehz. Certains se débattent sous le poids des responsabilités et commencent à remettre leur foi en question.
Stéphane Fontaine explique qu’Edward Berger souhaitait explorer des idées opposées exprimées dans la conception et la photographie de la production, un équilibre entre la lumière et l’obscurité, l’homme et la femme, le traditionnel et le contemporain. Cela a influencé la discipline avec laquelle le réalisateur et le directeur de la photographie ont abordé l’éclairage, les mouvements de caméra et la composition.

« Edward est un réalisateur précis, en ce sens qu’il aime avoir un plan. La dernière chose que l’on souhaite, c’est d’arriver sur le plateau et de commencer à réfléchir à la manière de décomposer la scène », explique Stéphane Fontaine. [...]