Christine Albanel salue le rapport Ferran

par Jacques Mandelbaum

Le Monde, 30 avril 2008

Sous l’impulsion de la cinéaste Pascale Ferran, le Club des 13, groupe de treize professionnels représentatifs de toute la chaîne cinématographique, avait rendu public, le 27 mars, un rapport sur les dysfonctionnements du financement du cinéma français. Au 28 avril, le texte a déjà reçu l’adhésion de plus de deux cents professionnels et de nombreuses associations corporatives.

Le 3 avril, une importante délégation du Club des 13 rencontrait la ministre de la culture, Christine Albanel. Cette dernière avait alors promis de prendre connaissance du rapport avant de le commenter en termes assez défavorables dès le lendemain dans l’hebdomadaire professionnel Le film français, suscitant un communiqué acerbe du Club des 13, regrettant d’avoir été pris pour des « imbéciles ».
Le dialogue entre le groupe et la ministre vient de connaître un rebondissement positif. Mme Albanel, qui a pris entre-temps pleinement connaissance du rapport, a écrit au Club des 13 une lettre encourageante. Elle salue « l’ampleur et la sincérité de ce travail collectif » et donne mission à Véronique Cayla, directrice générale du Centre national de la cinématographie (CNC), de recueillir « son expertise sur les réformes qui pourraient être mises en oeuvre et d’en évaluer l’impact possible ».

Selon un communiqué publié par le Club des 13, celui-ci a répondu à la ministre pour « la remercier de sa lettre et se réjouir de cette mission » et « espère que cela pourra déboucher rapidement sur la mise en place d’une vaste concertation, commanditée par le CNC, et ayant pour objectif de larges réformes du compte de soutien ».
Dans l’attente d’un rendez-vous avec la direction du CNC, le Club des 13 a déjà fixé les dates de ce qu’il nomme ses prochains « bilans d’étape ». Le premier aura lieu durant le Festival de Cannes à une date aujourd’hui non définie, le second à l’automne, lors des journées de l’Association des auteurs-réalisateurs-producteurs (ARP) à Lyon.

(Jacques Mandelbaum, Le Monde, 30 avril 2008