Décès du directeur de la photographie Dominique Brabant
Dominique Brabant est né le 22 juillet 1948, à Trouville-sur-Mer (Calvados), de parents cinéastes – son père Charles est réalisateur, sa mère Huguette, monteuse. Après des études universitaires de physique-chimie à la Faculté des sciences de Paris, il suit les cours de Physique appliquée à la reproduction des sons et des images au CNAM (Conservatoire national des arts et métiers) et les cours du soir de formation permanente Cinéma à l’École de la rue de Vaugirard.
Une fois son service national effectué à l’ECPA (Établissement cinématographique et photographique des armées), où il côtoie des futurs cinéastes de sa génération, il devient l’assistant opérateur de Ghislain Cloquet, Willy Kurant, AFC, ASC, André Neau, AFC, André Diot, Jean-Jacques Rochut.

A partir du début des années 1970, il entame sa carrière de directeur de la photographie, qu’il mènera sur de nombreux longs métrages de fiction et dont on citera ceux qu’il aimait particulièrement avoir tournés.


La Course à la bombe, de Jean-François Delassus et Allan Eastman (1986) ; Les Années sandwiches, de Pierre Boutron (1987) ; "Les Nuits révolutionnaires", de Charles Brabant (1988) ; Voices in the Garden, de Pierre Boutron (1991) ; Des enfants dans les arbres, de Pierre Boutron (1994) ; L’Allée du roi, de Nina Companeez (1995) ; Les Moissons de l’océan, de François Luciani (1997) ; Notes sur le rire, de Daniel Losset (1999) ; Un pique-nique chez Osiris, de Nina Companeez (2000) ; Mademoiselle Else, de Pierre Boutron (2001) ; La Bête du Gévaudan, de Patrick Volson (2002) ; Voici venir l’orage, de Nina Companeez (2007) ; Une histoire à ma fille, de Chantal Picault (2008) ; Famille décomposée, de Claude d’Anna (2009) ; A la recherche du temps perdu, de Nina Companeez (2010).


Par ailleurs, il avait aussi travaillé aux côtés, entre autres réalisateurs, de Jacques Saurel, Michel Boisrond, Philippe Condroyer, Alain Tasma, Laurent Heynemann, Serge Moati, Jacques Renard, Elisabeth Rappeneau, Bernard Malaterre.
En résumé, c’est quelque 80 œuvres de fiction, cinéma et télévision, que Dominique Brabant aura photographiées entre 1971 (Le Seuil du vide, long métrage de Jean-François Davy) et 2013 (Le Général du roi, film TV de Nina Companeez). Sans parler d’un grand nombre de courts métrages, films publicitaires, clips musicaux, documentaires et magazines pour la télévision – sur support film ou vidéo –, entre autres films industriels et d’entreprise.

Son dernier travail aura été, l’année dernière, de mener à bien la restauration numérique des sept épisodes des "Nuits révolutionnaires", série TV réalisée par son père Charles Brabant.
Nommé au Gémeaux de la Meilleure photographie, en 1987 à Montréal, pour La Course à la bombe, de Jean-François Delassus et Allan Eastman, il avait reçu le Sept d’or de la Meilleure photographie, en 1996, pour L’Allée du roi, de Nina Companeez.
Concernant les lumières de scène, il avait créé celles de Parfum de fleurs, de James Saunders, mise en scène de François Duval (1976), Les Soliloques du pauvre, de Jehan Rictus, mise en scène de Gérard Berner (1987), Les Voisins, de James Saunders, mise en scène de Philippe Brigaud (1988).
Par ailleurs, Dominique Brabant était membre de la CST, dont il avait été responsable du département Image, de 1999 à 2003, et membre du conseil d’administration, en 2002 et 2003. D’autre part, engagé syndicalement parlant, il avait été membre du SNTPCT jusqu’en 1978, avant de rejoindre le SPIAC-CGT. Il était également membre de l’Académie des César.
Les directrices et directeurs de la photographie de l’AFC transmettent à Charlotte et Claudine, ses sœurs, à sa famille et à ses proches leurs amicales pensées.