Déclaration commune pour un cinéma européen

La Lettre AFC n°120

Ils veulent attirer l’attention des gouvernements sur « la légitimité des politiques culturelles existantes » ; « l’urgence de trouver avec la Commission européenne une solution qui garantisse, à long terme, le maintien et l’évolution des systèmes nationaux d’aides » ; « l’utilité particulière des mesures qui permettent d’avoir des marchés ouverts et des publics réceptifs à une grande variété d’œuvres ».

Les signataires réaffirment la « double nature, économique et culturelle », du cinéma et soulignent la fragilité des cinémas européens sur leurs marchés nationaux et le fait que les régimes d’aides n’engendrent pas des positions dominantes.
Le texte conteste l’état actuel de la réglementation, qui limite aux motifs culturels la justification des aides. Il récuse aussi la notion exceptionnelle de " film difficile ".

Parce que « chaque film est à la fois une entreprise commerciale et l’expression d’une culture », la créativité cinématographique, estiment les signataires de ce texte, a besoin pour se développer d’un « tissu industriel fort », ce qui justifie entre autres l’existence d’aides spécifiques pour les industries techniques.
(Le Monde, 20 mars 2003)