L’éditorial de la Lettre d’octobre 2017
Par Richard Andry, coprésident de l’AFCLe secteur cinéma et audiovisuel représente une filière qui "pèse" près de 1 % du PIB, soit plus que l’industrie pharmaceutique ou l’industrie automobile. La mise en œuvre des mesures sur les crédits d’impôt cinéma et audiovisuel ont permis la relocalisation de 500 M€ de dépenses entraînant la création de 15 000 emplois. Enfin, 2016 a été aussi l’année rebond de la production audiovisuelle et particulièrement de la fiction française qui, après sept années de domination américaine, occupe pour la deuxième année la tête du palmarès des meilleures audiences de fiction. Tout cela grâce à une ambition qui s’est traduite par une adaptation hors normes aux innovations technologiques et aux nouveaux usages, conciliant "les pouvoirs de l’art et de l’industrie, les forces de l’innovation et de la préservation, la diversité culturelle et la compétitivité économique".
La fonction même de directeur de la photo étant au cœur du processus de création, nous nous en réjouissons vivement et au niveau de notre association, nous sommes fiers de nous reconnaître comme un des acteurs auxiliaires de cette réussite. Notre engagement a toujours été celui de promouvoir et de défendre avec rigueur la qualité et l’excellence dans le domaine de l’"art" cinématographique et ce, grâce aux liens privilégiés développés en permanence avec les autres acteurs de notre industrie : inventeurs, fabricants, laboratoires, loueurs, créateurs, techniciens et ouvriers...
On peut aussi considérer le Micro Salon comme un gigantesque atelier/laboratoire expérimental où tous ceux concernés par la fabrication de l’image et du son peuvent venir échanger d’une manière interactive avec les prestataires présents leurs connaissances et expériences personnelles pour l’enrichissement de tous. Les participants viennent de toute l’Europe et nous échangeons avec le monde entier à l’occasion de nos "cartes blanches".
L’AFC joue un rôle d’avant-garde, nous testons les matériels "in vivo" et soutenons l’innovation et la qualité. Nous animons divers ateliers formels et informels, centralisons les données et informations touchant aux domaines de l’image, que nous stockons et redistribuons via un site et une Lettre que beaucoup dans le monde nous envient : une formidable captation du vécu en temps réel, tout autant qu’un fidèle gardien de la mémoire et du patrimoine de l’image cinématographique. Le carnet d’adresses de nos membres est ouvert et consultable sur notre site et nous sommes sollicités personnellement par de nombreux étudiants, chercheurs, documentalistes, journalistes, thésards.
Nombre de nos membres sont considérés parmi les meilleur(e)s au niveau mondial et sont sans cesse sollicités pour tenir des master classes. Nous participons aux principaux évènements mondiaux où nous animons des ateliers tout autant que nous assurons, en proximité, un contact constant avec les principales écoles de cinéma et avec les jeunes en recherche d’orientation scolaire. Et tout cela géré, coordonné et administré de manière rigoureuse. Oui, nous faisons le "job". Et si je rappelle tout cela, c’est parce que j’ai entendu parler d’une diminution des aides accordées aux associations.
Une fausse nouvelle j’espère.