La Charte de l’image 2022, avant publication

Contre-Champ AFC n°331

L’AFC a le plaisir de proposer en avant-première sa nouvelle Charte de l’image 2022. Elle est le fruit d’une réflexion collective que nous sommes heureux de partager avec vous. Il s’agit d’une version de travail encore en évolution, proche de la version finale mais toutefois pas encore définitive. Elle sera bientôt enrichie d’un glossaire et traduite en anglais. Vos commentaires seront les bienvenus en cliquant sur le bouton "Réagir", en haut et à droite de l’article.

LA CHARTE DE L’IMAGE 2022

Préambule

Au fil des années, l’exercice de la réalisation et de la direction de la photographie a considérablement évolué. La multiplication des outils, des supports de prise de vues et de diffusion, nous amène à repréciser aujourd’hui les contours de notre profession dans le but de clarifier nos responsabilités et notre engagement aux côtés des réalisateurs, des producteurs, des diffuseurs et des équipes avec lesquelles nous collaborons.

Force est de constater que bien des étapes de la fabrication d’un film sont souvent sous-estimées, ainsi que certains échanges importants avec les autres départements. Notre poste étant au carrefour et en collaboration étroite avec d’autres, il nous semble nécessaire de rappeler de quoi est fait ce lien.

Cette nouvelle "Charte de l’image 2022" s’appuie sur la "Charte 2005". Elle s’apparente à un guide évolutif pour celles et ceux qui seraient à la recherche de repères.
Fiction, documentaire, clip, publicité, chaque film est unique et doit trouver un dispositif qui lui est propre.
C’est donc un document pédagogique et informatif, loin d’une idée de formatage et de dogmatisme.

DirecteurDirectrice de la Photographie ou Chef OpérateurCheffe Opératrice :
Ilelle est choisie par la réalisation, en accord avec la production pour ses compétences, son sens artistique et ses aptitudes à concevoir, proposer et mettre en œuvre la partition visuelle du scénario aux côtés des réalisateursrices.

Ilelle est coresponsable :
- de la qualité artistique et technique visuelle du film
- de la conception et la fabrication de l’image, celle-ci résultant de la collaboration avec les autres départements
- de la cohérence des moyens mis en œuvre pour réaliser cette image dans le cadre des conditions économiques de la production.

Ilelle est aussi choisie pour ses qualités relationnelles et de cheffe d’équipe.

SOMMAIRE

I- PRÉPARATION
A/ RECHERCHE D’INTENTIONS ET DE DIRECTION ARTISTIQUE
1/ Construction de la relation avec la réalisation, recherche d’intentions et définition d’une direction artistique en collaboration avec la décoration
2/ Collaboration avec les autres départements.

B/ PRÉPARATION TECHNIQUE AVANCÉE
1/ Constitution des équipes
2/ Partis pris techniques
3/ Choix de la chaîne de postproduction
4/ Essais filmés
5/ Préparation avant tournage.

II- TOURNAGE
1/ Pré-lights
2/ Préparation de la journée et mise en place
3/ Installation technique et répétitions
4/ Prise de vues
5/ Anticipation et coordination
6/ Visionnage des rushes.

III- POSTPRODUCTION
1/ Retro-planning
2/ Concertation avec le montage
3/ Étalonnage, collaboration avec lela étalonneureuse et les VFX
4/ Validation des sorties.

IV- ENGAGEMENTS ÉTHIQUE ET ÉCOLOGIQUE
1/ Transmission des savoirs
2/ Restauration des œuvres
3/ Parité et diversité
4/ Lutte contre le harcèlement
5/ Responsabilité écologique.

Pour simplifier la lecture de cette Charte, nous désignerons lela directeurdirectrice de la photographie par lela DP.

I – PRÉPARATION

A/RECHERCHE D’INTENTIONS ET DE DIRECTION ARTISTIQUE :

1 / Construction d’une relation avec la réalisation, recherche d’intentions et définition d’une direction artistique en collaboration avec la décoration :
- Lecture, analyse, échanges autour du scénario
- Prise de contact avec l’univers de la réalisation s’appuyant sur des références cinématographiques, photographiques, picturales, sociologiques, musicales, littéraires, historiques, géographiques…
- Échange autour des partis pris visuels, des ambiances, du rythme
- Partage de documents de références, éventuellement fabrication d’un document visuel.
- Échanges autour des différents dispositifs de mise en image à envisager selon la méthode de réalisation [1]
- Évocation du support de prise de vues, du ratio de cadre, du type d’optiques, du format de prise de vues [2]
- Échanges avec la décoration et les costumes (construction, volumes, couleurs, textures)
- Concertation sur l’utilisation éventuelle d’un plateau virtuel
- Échanges avec la production, lela Showrunner, le diffuseur suivant les cas sur leurs attentes en terme artistiques, humains, budgétaires.

2 / Collaboration avec les autres départements :

Partage des partis pris esthétiques avec les différents départements.

Production / Direction de production :
- En connaissance du budget du film : échanges et recherche de l’adéquation entre les impératifs financiers et les dispositifs de mise en scène imaginés.
- Accord sur le temps de préparation dude la DP
- Concertation sur le choix des prestataires (laboratoires, loueurs, fabricants) et constitution des pré-listes du matériel technique envisagé
- Élaboration et planification d’un processus de recherche d’image (tests caméra, essais filmés…)
- Discussion sur l’éventualité de multiples caméras
- Discussion sur l’éventualité d’une 2e équipe.

Assistanat à la réalisation :
- Discussions préliminaires autour du plan de travail et de la méthode de tournage choisie en accord avec lela réalisateurrice
- Élaboration du planning de préparation.

Repérages et choix des décors sous l’égide de la mise en scène et de la décoration :
- Implication dude la DP dès les premiers repérages
- Concertation sur les questions de l’occupation de l’espace scénique, d’aménagements, de praticité et de viabilité sonore [3]
- Concertation sur le choix des véhicules de jeu.

Décoration :
- Concertation sur les choix artistiques et techniques : volumes, couleurs, matières [4], lampes praticables, accessoires, découvertes éventuelles… en accord avec le département réalisation et la décoration.

Costumes :
- Ajustement et confirmation des choix : couleurs, matières [4] en accord avec le département réalisation.

Maquillage / Coiffure :
- Rencontre et concertation entre réalisation, maquillage et coiffure autour des personnages.

Effets spéciaux mécaniques et numériques :
- Rencontre et concertation entre les départements réalisation, direction de production, scripte, postproduction, décoration, SFX, VFX, graphisme, cascades…

Scripte :
- Échanges sur le découpage, la continuité et le minutage estimé.

Son :
- Partage du choix des dispositifs de mise en scène, (multi caméras, caméra épaule, improvisation…)
- Partage du découpage
- Échanges concernant la configuration en films documentaires.


Favoriser une bonne communication entre ces différents départements.

B/PRÉPARATION TECHNIQUE AVANCÉE :
NB : Les points ci-dessous peuvent dépendre les uns des autres, leur évocation n’est pas forcément chronologique.

1/ Constitution des équipes :
- Choix en accord avec la réalisation et la production de la présence ou non d’une cadreureuse
- Évaluation avec la direction de production du nombre de personnes constituant l’équipe image et ses renforts
- Choix des différents membres de l’équipe image (pré-light, tournage, postproduction) [5]
- Concertation avec la réalisation et la décoration sur le choix de l’accessoiriste.
- Implication dude la DP dans le choix dude la cheffe maquilleureuse et du.de la cheffe coiffeureuse [6]
- Implication dude la DP dans le choix dude la photographe de plateau.

2 /Partis pris techniques :
- Choix du ou des supports de prise de vues (pellicule/digital) en concertation avec la réalisation et la production
- Choix de la résolution, du format d’encodage numérique ou du format en argentique, de la résolution du scan [7]
- Choix des caméras et des optiques à tester
- Échange préparatoire avec les cheffes de poste de l’équipe image et constitution des pré-listes de matériel caméra, électricité et machinerie
- Conception et organisation des pré-lights.

3 / Choix de la chaîne de postproduction :
- Validation avec la direction de production ou de postproduction du choix des prestataires (laboratoire – rushes – VFX – graphisme)
- Discussions préliminaires pour l’établissement d’un workflow avec la direction de production et de postproduction, le laboratoire et le montage en concertation avec le diffuseur
- Choix dude la Color Scientist éventuelle et de l’étalonneureuse
- Concertation sur le choix du logiciel d’étalonnage avec l’étalonneureuse, lela DIT éventuelle et le laboratoire [8]
- Concertation avec la réalisation et la production sur le choix du.de la superviseureuse VFX.
- Concertation sur le choix des espaces couleurs [9] pour le plateau et l’étalonnage
- Prise de connaissance des sorties requises (HDR, SDR)
- Choix du traitement et du mode d’étalonnage des rushes [10]
- Détermination de la compression et de la gestion des rushes pour le montage en concertation avec le montage et la postproduction [11]
- Mise en place de la gestion des rushes [12]
- Estimation du temps nécessaire à l’étalonnage en fonction du minutage estimé, de la nature du projet et des effets spéciaux pris en charge par l’étalonnage [13]
- Rétro-planning des travaux VFX et de leur étalonnage avec le montage.

4/ Essais filmés :
Ces essais orientent les choix artistiques et techniques du projet, tant en termes de nature d’image qu’en termes de décoration, de costumes et de maquillage.
Ils précisent le workflow du film avec une Color Scientist, l’étalonneureuse, lela DIT, et le montage :
- Essais comparatifs caméras (numérique/argentique), objectifs, filtres
- Essais lumière, si possible en situation (éléments de décors, costumes)
- Essais des divers outils techniques spéciaux [14]
- Essais maquillage, coiffure, costumes avec les acteurrices en situation.

La finalité technique de ces essais, après analyse au laboratoire, est de déterminer :
- Le choix de(s) la (les) caméra(s), des optiques et des filtres
- Le choix de l’espace couleur
- Le type de développement [15]
- La création d’une ou plusieurs LUTs si souhaité.

Une fois ces éléments discutés et définis, un document récapitulatif du workflow sera établi par la postproduction et communiqué aux intéressés [16].

5/ Préparation avant tournage :
- Précisions des choix stylistiques avec la réalisation et la décoration dans les décors choisis
- Découpage avec la réalisation, si possible in situ
- Story-board ou prévisualisation de certaines scènes le nécessitant
- Partage des choix artistiques et techniques avec les cheffes de poste de l’équipe image : premierère assistante caméra, cadreureuse, cheffe machiniste, cheffe électricienne, DIT
- Avec le.la premierère assistante réalisation : concertation à partir du plan de travail et évaluation du nombre et de l’ordre des séquences au sein d’une journée et horaires de tournage idéals
- Avec lela premierère assistante réalisation, la décoration et les VFX : concertation sur la gestion des supports iconographiques (photos, documents, captures d’écran...)
- Repérages techniques avec les cheffes de poste des départements concernés [17]
- Évaluation des plans à tourner par la 2e équipe
- Échanges avec les SFX sur les effets requis
- Échange avec la décoration sur la fabrication et la mise en place des découvertes peintes, rétroprojection, fonds verts, etc.
- Échange avec les VFX sur les questions de découverte : rétro-projections, fonds verts, murs de LEDs, en concertation avec la décoration.
- Préparation du tournage des pelures
- Échanges avec la décoration sur les volets artistiques et techniques concernant les implantations de décors dans le cas du studio, et les transformations dans le cas de décors naturels, ainsi que sur les éventuels dispositifs particuliers liants décor, éclairage et machinerie [18]
- Établissement de plans lumière avec lela cheffe électricienne et lela cheffe machiniste
- Calibration des moniteurs (plateau, rushes et montage) avec les assistantes image et le laboratoire
- Ajustement du budget image avec la direction de production à différentes étapes de la préparation
- Lecture du plan de travail avec la direction de production, et les cheffes de poste image, ajustements du nombre de renforts, et de l’organisation des pré-lights
- Lecture artistique, technique et logistique du scénario avec toustes les cheffes de poste.
- Si la réalisation nous y convie lecture du scénario et répétitions avec les acteurrices
- Concertation avec la réalisation et la direction de production sur le choix éventuel des doublures lumière.

II – TOURNAGE

Il n’y a pas une façon unique de mettre en scène un film, mais rappelons néanmoins quelques jalons qui serviront de repères pour sa mise en image.

1/ Pré-light :
Selon les décisions prises en préparation, les équipes machinerie et électricité ont préparé le plateau en amont pour anticiper les demandes techniques de la journée.

2/ Mise en place d’une séquence :
Sous la direction dude la réalisateurtrice, les acteurstrices élaborent leur jeu, leurs déplacements, le rythme de la scène. Lela DP peut être actifve lors de cette mise en place pour suggérer ou proposer auà la réalisateurrice des modifications qui iraient dans le sens des désirs artistiques établis en amont
En fonction de celle-ci, la réalisation et lela DP confirment le nombre de plans à tourner et leur ordre de tournage avec l’assistante réalisateurrice et lela scripte.

3/ Mise en place d’un plan, installations techniques et répétitions :
Remarques :
Une "mise en place d’un plan" définit les déplacements des acteurrices et de la caméra alors qu’une "répétition" met l’accent sur le jeu des acteurrices.

Les installations lumière et machinerie intègrent les considérations artistiques et techniques des autres départements (son, VFX, SFX, cascades…) et les questions de sécurité.

- Proposition et confirmation des axes, hauteurs, mouvements de caméra, ainsi que des focales à utiliser par lela DP durant la mise en place du plan
- Ajustement et/ou installation des projecteurs et des éléments de machinerie nécessaires au plan
- Réglage des détails techniques du plan [19]
- Collaboration avec l’accessoiriste sur la position des accessoires, luminaires, éléments de décor présents dans le cadre
- Collaboration avec la réalisation sur les mouvements de figuration
- Répétitions mécaniques [20] avec les acteurrices pour finaliser les ajustement techniques, en accord avec la réalisation.

4/ Prise de vues :
Lela DP assure avec son équipe l’exécution technique et artistique du plan. Ilelle fait part au réalisateurtrice de son ressenti en vue d’améliorer chaque prise.

5/ Anticipation et coordination :
- Validation de la feuille de service du lendemain avec l’assistante réalisateurrice (ordre des scènes à tourner, horaires de convocation des équipes, etc.)
- Vérification avec les équipes concernées des arrivées et départs de matériel supplémentaire et des convocations des renforts
- Anticipation des pré-lights des décors à venir
- Briefing du travail d’une éventuelle seconde équipe
- Suivi avec le laboratoire
- Échanges avec lela photographe de plateau sur la cohérence des clichés par rapport à l’image du film.

6/ Visionnage des rushes :
- En tournage, suivant la méthode de diffusion établie avec la réalisation et la production, il est souhaitable que tous les cheffes de poste aient accès aux rushes et puissent les transmettre à leur équipe
- Dialogue avec le laboratoire suite à la réception des stills et des rushes.

III – POSTPRODUCTION

1/ Rétro-planning
- Réévaluation avec la direction de postproduction du temps d’étalonnage en fonction du montage, d’effets spéciaux supplémentaires, de retouches, de stabilisations, etc.

2/Concertation avec le montage
Validation technique des éventuels recadrages et modifications des ambiances lumière, idéalement lors d’une projection en cours de montage.

3/ Étalonnage et collaboration avec lela étalonneureuse, VFX
- Pré-étalonnage des plans et séquences concernés par les VFX
- Validation des VFX avec lela réalisateurrice, s’assurer de la mise à disposition des couches alpha et/ou mattes
- Étalonnage du film pour les différents canaux de distribution
- Étalonnage de la bande-annonce, des promo-reels, en coordination avec la distribution
- En cas d’indisponibilité dude la DP à l’étalonnage, si une organisation de supervision à distance [21] ne peut être organisée, ilelle désignera en accord avec la réalisation et la production une personne qui supervisera les travaux de postproduction selon ses instructions.

4 / Validation des sorties
- Validation du DCP final
- Vérification de la qualité et conformité des supports de diffusion (Blu-ray, DVD, P.A.D TV, HDR, streaming, sorties avion, bande-annonce, promo-reels…).

IV - ENGAGEMENTS ÉTHIQUE ET ÉCOLOGIQUE

Le statut de DP et ses responsabilités de cheffe de poste dans la production doivent lela conduire à rester vigilante sur une pratique éthique et écologique de sa profession.

1/ Transmission des savoirs
- Transmettre et partager son savoir dans le sens d’une continuité de nos pratiques artistiques et techniques en participant à former les jeunes générations, d’où l’importance d’accueillir des stagiaires dans l’équipe.

2/ Restauration des œuvres
- Participer à la restauration d’un film dont lela DP a ou n’a pas signé la photographie avec toutes les exigences artistiques et techniques d’une restitution exacte de cette photographie.

3/ Parité et diversité
- Veiller à une transition vers plus de parité et de diversité.

4/ Lutte contre le harcèlement (sexuel, raciste, moral)
- Veiller aux comportements respectueux des membres de l’équipe
- Alerter et prendre les dispositions nécessaires avec la production et les organismes professionnels (Audiens, CST, AFC, syndicat, référent équipe) en cas de harcèlement visant une personne de l’équipe.

5/ Responsabilité écologique
- Agir individuellement et en groupe de façon responsable en termes d’écologie
- Amorcer une évolution responsable vers une réduction de consommation énergétique et numérique.

CONCLUSION

Cette Charte a été pensée comme un outil de dialogue supplémentaire autour de la création cinématographique. Elle peut nous guider dans les étapes d’une fabrication commune, motivés par les choix artistiques, dans l’intérêt du film, des réalisateurrices et des productions avec lesquels nous nous engageons.

La plus exhaustive possible, elle reste une proposition ouverte à la discussion et à l’évolution.

Cette Charte a été élaborée sur la base de la Charte de l’image AFC (2005) par un groupe constitué d’Elin Kirschfink, Isabelle Razavet, Myriam Vinocour, Romain Lacourbas, Philip Lozano, Stephan Massis et Gilles Porte.
Travaux relus par Renato Berta, Céline Bozon, Stéphane Cami, Yves Cape, Caroline Champetier, Jean-Marie Dreujou, Nathalie Durand, Jean-Noël Ferragut, Tommaso Fiorilli, Dominique Gentil, Eric Guichard, Léo Hinstin, Vincent Mathias, Fabrizio Fontemaggi, Thierry Beaumel, Philippe Ros et Gertrude Baillot).

NOTES

[1] Multi-caméras, Steadicam, systèmes gyro-stabilisés, caméra épaule

[2] Support de prise de vues : argentique ou numérique
- Ratio de cadre : Ensuite, peuvent s’inscrire dans ces formats standardisés tous les formats possibles par l’ajout de masques noirs horizontaux ou verticaux. Par exemple : 1:1 – 1:1,31 – 1:1,35 – 1:1,37 – 1:1,43 – 1:1,66 – 1:1,77 – 1:2 – 1:2,20 – 1:2,35 – 1:2,39 – 1:2,55 – 1:2,76 – 1:4
- Type d’optiques : Sphérique ou Anamorphique. On peut trouver des rapports d’anamorphoses de x1,3, x1,5, x1,8 ou x2
- Format de prise de vues : En argentique : Super 8, S.16, S.35, VistaVision, 70 mm 5 perf., Imax. En numérique : taille du capteur : 2/3 ‘’S35 ou grand format (24x36), avec variations selon fabricant

[3] Le département son n’étant pas toujours connu à cette étape, il incombe à toute l’équipe présente d’être vigilent quant à cet aspect

[4] Des brillances, des transparences, des patines, des reflets...

[5] Cadreureuse, assistantes caméra, DP 2e équipe, cadreureuse additionnelle, opérateurrice Steadicam, prises de vues aériennes, prises de vues sous-marines, opérateurrice grue, cheffe électricienne, cheffe machiniste, équipe pré-light, DIT, Data Manager, Color Scientist, coloriste

[6] Cas de la silhouette dans les films d’époque… Dans les films d’époque (et autres cas), le créateur de costumes envisage la silhouette entière donc la coiffure, les chapeaux, etc., le travail de la coiffure doit être en rapport étroit avec les costumes et avec lela DP

[7] Choix des paramètres divers :
- Cadence : 24 ou 25 i/s pour le cinéma (avec contraintes d’exploitation du 25 i/s en projection cinéma)
- Type de fichier d’enregistrement : le mode d’exploitation du capteur (Sensor Mode)
- Type de définition (résolution) d’enregistrement (2K, 4K, 8K…). Ce choix peut dépendre des exigences de VFX ou de directives des plateformes
- Type de compression RAW (Arriraw, X-ocn) ou Codec (ProRes, Xavc.)
- Type d’espace couleur (Rec-709, P3, Rec2020, ACES)
- Profondeur de couleur 16-12-10-bits (quantification)
- Mode de traitement de couleur (échantillonnage) : RGB 4:4:4 ou Y-Cb-Cr (4:2:2)
- Support de prise de vues et d’émulsion en argentique : S8, S16, 35, S35... 4-3-2perf
- Résolution du scan : 2K, 3K pour le S16 ; 2K, 4K, 6K pour le 35 mm
- Type d’intermédiaire numérique : 2K,4K
- Type de ratio de cadre d’exploitation : 1,85:1 ou 2,39:1 pour le cinéma ou 1,78:1 pour la TV

[8] Baselight / Resolve / Lustre...

[9] ACES, REC 709, DCI-P3, REC 2020

[10] Laboratoire / DIT / Near Set Dailies

[11] DNX 36, DNX 115, etc.

[12] Envoi de "stills", iPad, serveur de streaming, projections au laboratoire, calibration des moniteurs du montage et de ceux de visionnage des rushes…

[13] Retouches beauté, nuits américaines, stabilisation, effacement divers, etc.

[14] SFX, montages voiture, systèmes de stabilisation, prises de vues sous-marines, conditions climatiques extrêmes, ergonomie de la caméra, etc.

[15] Type de développement :
- en argentique : sans blanchiment, poussé, flashé…
- en numérique : débayerisaton du Raw, détermination de courbes, sensibilité…

[16] Production, postproduction, direction de la photo, montage, son, VFX, assistanat caméra, DIT, laboratoire

[17] Réalisation, électricité, machinerie, cadre, premier assistanat caméra, SFX, VFX, décoration, régie, son, production, cascades…

[18] Mobilité des feuilles de décor, plafonds amovibles ou non, trappes pour alimentations électriques, camouflage divers

[19] Choix de la mise au point, réglage ombres de perche, top mouvement, top allumage…

[20] Répétition mécanique : il s‘agit de répéter essentiellement les mouvements des comédiennes. et des caméras, sans jeu

[21] Supervision à distance : mise en réseau de deux laboratoires lorsque lela DP ne peut être présente.

Messages

  • Bonsoir,

    Dans le paragraphe suivant, je ne suis pas d’accord avec cette formulation :
    
- Participer à la restauration d’un film dont lela DP a ou n’a pas signé la photographie avec toutes les exigences artistiques et techniques d’une restitution exacte de cette photographie.

    Car, pour l’instant en tout cas, l’essentiel des restaurations, si ce n’est la totalité, porte sur des films tournés sur pellicule, éventuellement vidéo basse ou haute définition, et dont la finalité première était la copie film. En aucun cas l’image numérique n’est équivalente à l’image photochimique. Et les conditions de projection ne sont plus les mêmes non plus (température de couleur, intensité lumineuse, qualité du noir, et je ne parle pas à l’époque des arcs à charbon dans les projecteurs et aujourd’hui des écrans Onyx LED et du DolbyVision).
    De plus, s’il est déjà difficile pour un chef opérateur de se rappeler précisément ce qu’il a voulu faire il y a 20, 30 ou 40 ans, pour quelqu’un qui n’est pas l’opérateur d’origine est-il encore plus difficile de savoir ce que son collègue désirait obtenir.

    Je proposerais donc la reformulation suivante :
    
- Participer à la restauration d’un film dont lela DP a ou n’a pas signé la photographie avec toutes les exigences artistiques et techniques d’une restitution au plus proche possible de l’intention de cette photographie.

    Bien à vous
    D.