Le film français présente sa collection d’hiver aux acheteurs étrangers

par Samuel Blumenfeld

La Lettre AFC n°118

Au mois de décembre 2002, Unifrance annonçait qu’il avait attiré 40,2 millions de spectateurs à l’étranger durant les onze premiers mois de l’année 2002, une augmentation de 7,5 % par rapport à 2001.
Daniel Toscan du Plantier, président d’Unifrance, affirmait même au Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, lors d’une cérémonie organisée le 20 janvier à Matignon, que ce chiffre de 40 millions pouvait être multiplié par deux dans un proche avenir.
Cette augmentation significative est imputable en partie au retour du cinéma de genre. Plusieurs acheteurs étrangers présents à la manifestation pointaient le succès des Rivières pourpres, de Matthieu Kassovitz, et du Pacte des loups, de Christophe Gans, comme l’indice d’une nouvelle crédibilité commerciale.

Le Premier ministre rappelait dans un discours à l’attention des invités la nécessité de renforcer le partenariat entre l’Etat et les instances du cinéma, et voyait dans la construction européenne la possibilité de mieux défendre la diversité culturelle.
Il annonçait également un changement d’assiette de la taxe vidéo, qui rapporterait une quarantaine de millions d’euros pour les différents comptes de soutien.

Les 130 journalistes invités ont pu, durant un marathon de quatre jours, rencontrer 140 réalisateurs et acteurs français.

Du côté des distributeurs étrangers, la manifestation organisée par Unifrance est désormais l’un des passages obligés de l’année. Une centaine de films leur étaient proposés en projection privée.
« Au lieu d’être sollicités par 200 vendeurs comme sur un marché ordinaire, ils le sont par 15 », affirme Patrick Lamassoure, délégué général adjoint d’Unifrance.
Les vendeurs français tiraient également un bilan positif de ce rendez-vous.
(Samuel Blumenfeld, Le Monde, 22 janvier 2003)