Le ministre de la Culture prend note des revendications

La Lettre AFC n°132

La rencontre était plutôt encourageante, de l’avis des participants. Devant ses invités, M. Donnedieu de Vabres n’a fait aucune annonce. Et il n’en fera " vraisemblablement pas " d’ici le lundi 19 avril : ce jour-là, il présidera le Conseil national des entreprises du spectacle, tandis que la CGT appelle à une manifestation. Le ministre a pris note des trois principales revendications du " comité de suivi " : celui-ci réclame que les 507 heures requises pour bénéficier du régime soient calculées sur douze mois, à date fixe, et non pas sur onze, dans le dispositif transitoire pour 2004. Ensuite, il demande que les femmes enceintes et les personnes en congé maladie puissent comptabiliser un forfait d’heures pendant la durée de leur congé, ce que le nouveau système ne garantit plus. Malgré deux courriers de Jean-Jacques Aillagon, à l’Unedic, le problème n’est pas réglé. Enfin, les intermittents veulent que les heures d’enseignement dispensées par les techniciens soient prises en compte dans le calcul des 507 heures, à hauteur de 55 heures, comme pour les artistes.

Un peu plus tard, M. Donnedieu de Vabres recevait Danièle Rived, secrétaire générale CFDT-culture et communication. Signataire de l’accord de juin 2003, avec la CFTC, la CGC, le Medef, la CGPME, et l’UPA, la centrale de Jacques Chérèque propose la création d’une " caisse complémentaire de solidarité " qui serait financée, notamment, par les collectivités locales.

Vendredi soir, dans un sobre communiqué, le ministère de la rue de Valois soulignait que « ces entretiens traduisent l’engagement du ministre à établir sans délai un dialogue nouveau et confiant qui apportera des réponses aux interrogations et aux inquiétudes des professionnels du spectacle vivant, du cinéma et de l’audiovisuel ».
(Le Monde, 11 avril 2004)