Le tournage de "Niki", vu par Céline Sallette pour le Festival de Cannes


Dans un entretien publié sur le site Internet du Festival de Cannes, l’actrice Céline Sallette revient sur sa première expérience derrière la caméra, le film Niki, et, entre autres, sur sa façon d’aborder le tournage au côté du directeur de la photographie, Victor Seguin, AFC.

Comment vous est venue l’idée de ce portrait  ?
Après avoir vu une interview de Niki de Saint Phalle datant de 1965. Je remarque alors deux choses  : la première, c’est une artiste brillante et très en avance sur son temps. La seconde : Charlotte Le Bon lui ressemble de façon très troublante. Le film m’est apparu. La transformation de la jeune femme mannequin, pur produit de son époque, en artiste aux cheveux courts coupés au couteau qui tire avec une carabine pour créer un tableau. Comment Niki Mathews devient Niki de Saint Phalle  ? Alors que j’expose le dossier à mon agent et que nous prenons rendez-vous chez un producteur, Jalil Lespert l’appelle  : il veut réaliser un film sur Niki de Saint Phalle avec Charlotte Le Bon  ! Quand il apprend que j’ai la même idée, il propose qu’on se rencontre et l’histoire est lancée.

Comment avez-vous abordé le tournage  ?
Je voulais que le plateau soit le plus léger possible malgré la reconstitution de l’époque (années 50/60). Victor Seguin, mon chef opérateur, a été d’accord pour se lancer dans le projet sans machinerie ni projecteurs. On avait une caméra, un pied et on allait vite. On n’avait pas de scripte ni de maquilleuse, Charlotte se maquillait quand elle voulait. On a tous aimé le dynamisme et la rapidité qu’induisait ce dispositif. [...]