Lu dans la presse parue à Cannes : "Entre actif et passif, le cinéma en relief balance"

Une fois n’est pas coutume, la France se distingue des Etats-Unis dans la diversité de ses systèmes de projection en relief pour les salles de cinéma. Outre-Atlantique, la question entre systèmes passifs et actifs ne se pose même pas : avec son système à lunettes passives polarisées, Real D occupe le terrain en situation de quasi-monopole et a par ailleurs annoncé récemment avoir dépassé les 15 000 salles installées dans le monde, avec une augmentation de près de 182 % en un an, et de 33 % pour le seul dernier trimestre.
Pourtant, il existe de nombreuses alternatives en termes de systèmes à lunettes passives.

Lancé il y a un an environ en France, le procédé développé par la société Master Image fonctionne également sur le principe de la polarisation alternée du faisceau de lumière. Entre les systèmes actifs et passifs, c’est l’avis du spectateur qui sera décisif.
D’après une étude menée auprès de 2 000 internautes âgés de 15 à 34 ans, 50 % des spectateurs ayant vu le film avec des lunettes actives se disent gênés par ces dernières, contre 40 % de ceux ayant utilisé des lunettes passives. Selon l’étude, 55 % des utilisateurs de lunettes actives ont trouvé la projection trop sombre, contre 37 % pour les utilisateurs de lunettes passives.

(Extrait d’un article de Philippe Loranchet paru dans le n° 107 d’Ecran total, Le cahier des exploitants daté du mercredi 18 mai 2011)