Menace de crise à la Cinémathèque française

par Nicole Vulser

La Lettre AFC n°112

La fronde du personnel s’explique par les très mauvais résultats financiers enregistrés en 2001.
Passablement irrités, les administrateurs et surtout les représentants du CNC, ont eu le sentiment d’avoir été mis devant le fait accompli. Ce n’est qu’en décembre 2001 que la direction a annoncé que le déficit avait considérablement filé.

David Kessler, directeur général du CNC, a indiqué à la direction de la Cinémathèque qu’il n’envisageait absolument pas d’éponger le déficit et que « l’Etat attend un plan de redressement sérieux de la Cinémathèque dans un délai de quinze jours ». Son objectif est d’apaiser le climat avant la tenue de l’assemblée générale annuelle, prévue pour le 25 juin.

Cette situation souligne une nouvelle fois le statut associatif très ambigu de la Cinémathèque. Sa métamorphose en établissement public industriel et commercial (EPIC) n’a jamais pu se faire et, pour l’heure, le ministère de la Culture n’a pas encore confirmé son intention d’ouvrir, fin 2003, le 51 rue de Bercy, qui doit réunir la Cinémathèque française, la BiFi et les archives du film.
(Nicole Vulser, Le Monde, 6 juin 2002)