Témoignage de Pascal Lebègue, AFC

La Lettre AFC n°121

Jean-Yves Escoffier s’est éteint chez lui à Los Angeles au tout début d’avril.
Aux dires de Sandra, son agent, son cœur l’aurait lâche alors qu’il visionnait une cassette, un script sur les genoux, au milieu de l’après-midi. Il etait seul. Voilà pour "s’est éteint".

Notre première rencontre remonte aux calendes, alors que je l’assistais sur un industriel. On s’est ensuite recroisé quelques fois. J’ai vraiment commence à le connaître un peu mieux il y a peu.
Nos parcours etaient pour le moins similaires, même si le succès de Jean-Yves dans le long métrage dépassait le mien, et de beaucoup.
L’âge, le pays de notre exil volontaire, des réalisateurs que nous avions en commun, et plus encore, je me sentais frère.

C’était, il est vrai, quelqu’un d’assez secret, un solitaire, mais très attentif et plein de sollicitude lorsqu’il passait un moment avec vous. Je le sentais entièrement voué à son métier, je le savais persévérant, passionné et très talentueux.
La dernière fois que nous avons dîné ensemble, dans un petit restaurant de son choix, on s’est promis de se revoir bientôt et bien sûr, de s’appeler plus souvent.
Ceci ne se produira pas, et je regrette beaucoup, Jean-Yves, que la chance ne me soit donnée de mieux te connaître.
Ton nom reste au générique, Jean-Yves Escoffier !