Les entretiens au Festival de Cannes

J’aime regarder les filles qui marchent sur la plage
Entretien filmé avec Claire Mathon, AFC, à propos de son travail sur "Portrait de la jeune fille en feu", de Céline Sciamma, par François Reumont pour l’AFC

Avec ce Portrait de la jeune fille en feu, Céline Sciamma propose une histoire d’amour insulaire féministe entre une peintre et son modèle au XVIIIe siècle. Une mise en abîme visuelle de l’artiste qui fond pour son modèle, regardant l’artiste et fond à son tour pour elle.

Si les scènes de la vie conjugale m’étaient contées...
Entretien filmé avec le directeur de la photographie Rémy Chevrin, AFC, à propos de son travail sur "Chambre 212", de Christophe Honoré, par François Reumont pour l’AFC

Après Plaire, aimer et courir vite, sélectionné en Compétition officielle pour la Palme d’or 2018, le cinéaste Christophe Honoré revient à Cannes cette année avec Chambre 212, photographié par Rémy Chevrin, AFC. Un film où l’unité de temps et de lieu donne le schéma de narration, dans une mise en scène plus expérimentale.

Avis de tempête pour Lila
Entretien avec le directeur de la photographie Jérémie Attard à propos de son travail sur "Tu mérites un amour", d’Hafsia Herzi

Jérémie Attard obtient en 2013 un BTS audiovisuel. Après plusieurs courts métrages comme assistant opérateur, il travaille comme 2e assistant caméra sur C’est qui cette fille (2017), de Nathan Silver, un film américain tourné à Paris et éclairé par Sean Price Williams, le chef opérateur des frères Safdie (Good Time). Avec Abdellatif Kechiche et pour Mektoub, My Love : Canto Uno, Jérémie assiste le chef opérateur Marco Graziaplena, poste de 1er assistant qu’il continue d’occuper sur le deuxième opus Mektoub, My Love : Intermezzo. Présent également en postproduction, il supervise les effets visuels.

Almodovar ouvre ses portes
Entretien filmé avec le directeur de la photographie José Luis Alcaine à propos de son travail sur "Douleur et gloire", de Pedro Almodóvar, par François Reumont pour l’AFC

Œuvre autobiographique sur son enfance, comme pouvait l’être La Mauvaise éducation (2003), Douleur et gloire voyage entre passé (recomposé) et présent de la vie d’un réalisateur-écrivain sur la touche... Antonio Banderas prête son physique de cinquante-neuf ans au cinéaste castillan, qui pousse la mise en scène jusqu’à l’installer dans la re-création exacte de son propre appartement. José Luis Alcaine, fidèle directeur de la photographie d’Almodovar, nous fait partager le tournage de ce film chargé d’émotions.

De l’argentique pour le maire
Entretien avec le directeur de la photographie Sébastien Buchmann, AFC, à propos de son travail sur "Alice et le maire", de Nicolas Pariser

Issu de l’Ecole nationale supérieure Louis-Lumière, spécialité Cinéma, Sébastien Buchmann, AFC, exerce son talent entre documentaire et fiction. Il a travaillé à plusieurs reprises avec Dominique Marchais, réalisateur de documentaires engagés (La Ligne de partage des eaux, Nul homme n’est une île). Côté fiction, il est le fidèle collaborateur de Valérie Donzelli, La guerre est déclarée, de Mickhaël Hers, Amanda, et de Nicolas Pariser qu’il accompagne encore aujourd’hui pour son nouvel opus philosophico-politique, Alice et le maire, en sélection à la Quinzaine des réalisateurs. (BB)

Face-à-face mythique
Entretien avec le directeur de la photographie Robert Alazraki, AFC, à propos des "Plus belles années d’une vie", de Claude Lelouch

Un demi-siècle de cinéma, une cinquantaine de films pour chacun ! Claude Lelouch approche avec Les Plus belles années d’une vie (49e long métrage), hors compétition de ce 72e Festival de Cannes, la cinquantaine de films sur 50 ans de cinéma. De son côté, le directeur de la photographie Robert Alazraki, AFC, a accompagné de nombreux cinéastes, dont Yves Robert, Elie Chouraqui, Laurent Heynemann, Alexandre Arcady, Coline Serreau… en 50 ans de cinéma, impossible de tous les nommer !

En croisade sur la côte d’Opale
Entretien avec le directeur de la photographie David Chambille à propos de son travail sur "Jeanne", de Bruno Dumont

Deux ans après Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc, Bruno Dumont poursuit sa fresque consacrée à la figure historique française avec Jeanne. Le long métrage s’inspire d’une œuvre de Charles Péguy et est tourné dans sa région fétiche, le Nord. Les passages chantés sont interprétés par le chanteur Christophe, plutôt que par les personnages comme dans le précédent opus. C’est avec Jeanne que le chef opérateur David Chambille découvre le cinéma particulier du réalisateur aux succès toujours aussi décalés et grinçants. (BB)

Vaudou au pensionnat
Entretien avec le directeur de la photographie Yves Cape, AFC, SBC, à propos de son travail sur "Zombi Child", de Bertrand Bonello, par François Reumont pour l’AFC

Entre film documentaire ethnologique, recréation historique et fiction, le nouveau Bertrand Bonello virevolte entre plusieurs styles et plusieurs époques. Proposant d’un côté le portrait d’une adolescence féminine vivant en pensionnat et de l’autre un regard sur l’histoire des coutumes Vaudou en Haïti et de celles de l’esclavage, le film passe sans cesse d’une ligne narrative à l’autre. C’est Yves Cape, AFC, SBC, qui signe les images de ce film étrange présenté à la Quinzaine des réalisateurs. (FR)

Renaissance en Bosnie
Entretien avec le directeur de la photographie Paul Guilhaume, AFC, à propos de son travail sur "Les Héros ne meurent jamais", d’Aude Léa Rapin

Le directeur de la photographie Paul Guilhaume, AFC, a travaillé avec Léa Mysius sur Ava (Semaine de la critique 2017, prix de la Meilleure Photographie à Stockholm, 2017) et Marie Monge pour Joueurs (Quinzaine des réalisateurs 2018). Il a filmé à plusieurs reprises pour le documentariste Sébastien Lifshitz (Les Vies de Thérèse (Quinzaine des réalisateurs 2016), puis Adolescentes et Sasha (dont les sorties sont à venir). Il rencontre Aude Léa Rapin à l’occasion d’un film qui mêle les codes de la fiction et du documentaire, Les Héros ne meurent jamais, sélectionné à la 58e Semaine de la Critique. (BB)

"La Cité de la peur" projeté au Cinéma de la Plage
Le directeur de la photographie Laurent Dailland, AFC, parle de son travail sur "La Cité de la peur, une comédie familiale", un film de Les Nuls

La Cité de la peur, une comédie familiale revient sur la Croisette au Cinéma de la Plage. Evidemment, je pense à Alain Berbérian, le réalisateur de ce film qui nous a quittés trop tôt. Une ressortie, une projection à Cannes, lieu du crime... Je suis hyper content.

Sunset in Dakar
Entretien filmé avec la directrice de la photographie Claire Mathon, AFC, à propos de son travail sur "Atlantique", de Mati Diop, par François Reumont pour l’AFC

Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers du chantier d’une tour futuriste, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. De mystérieuses fièvres s’emparent des filles du quartier... Voici l’argument du premier film de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop, également première femme africaine à participer, en 2019, à la course à la Palme d’or. (FR)

Regard sur Montfermeil
Entretien avec le directeur de la photographie Julien Poupard, AFC, à propos de son travail sur "Les Misérables", de Ladj Ly

Deux films photographiés par Julien Poupard, AFC, ont déjà remporté la Caméra d’or à Cannes : Party Girl, de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis, en 2014, et Divines, de Houda Benyamina, en 2016. L’année dernière, il accompagnait En liberté !, de Pierre Salvadori, à la Quinzaine des réalisateurs. Cette année, il revient avec un premier film, Les Misérables, de Ladj Ly, en Compétition officielle de ce 72e Festival de Cannes. (BB)

Monia prend tous les risques
Entretien avec la directrice de la photographie Josée Deshaies à propos de "La Femme de mon frère", de Monia Chokri

Hommage dans sa forme aux films de Claude Jutra ou Michel Brault, pionniers du cinéma direct des années 1960, La Femme de mon frère est un premier film réalisé par la comédienne québécoise Monia Chokri. Centré sur le mal de vivre de Sophia, une sorte d’anti-héroïne déprimée à la Woody Allen (interprétée par Anne Elisabeth Bossé), le film porte un regard ironique sur la société canadienne actuelle. Les thèmes de la réussite sociale et de l’immigration se mêlent au trajet parfois loufoque de cette jeune femme qui cherche le bonheur au milieu d’une famille encombrante. Josée Deshaies nous fait partager ses souvenirs du plateau. (FR)

Un cinéma du paysage
Entretien croisé entre Alain Raoust et Lucie Baudinaud à propos de son travail photographique sur "Rêves de jeunesse"

Ancré dans les pierres et la garrigue, Rêves de jeunesse, d’Alain Raoust, est aussi un film qui donne au soleil de l’arrière-pays méditerranéen un rôle de tout premier plan. Construit comme une sorte de huis clos en plein air, le trajet de son personnage principal - Salomé Richard, jeune comédienne belge qui illumine le film - navigue entre doutes et certitudes au gré des événements.