Les entretiens au Festival de Cannes

Potes de T-Stop
Entretien filmé avec André Turpin et Yves Bélanger, CSC, à propos de leur travail sur "Matthias et Maxime", de Xavier Dolan, par François Reumont pour l’AFC

Xavier Dolan, enfant de Cannes, est de retour sur la Croisette avec Matthias et Maxime, un film sur l’amitié tourné avec ses propres amis, selon l’expression même du cinéaste. Pour que la fête soit réussie, il embarque avec lui les deux directeurs de la photo qui l’ont accompagné depuis ses débuts, Yves Bélanger, CSC, et André Turpin. C’est de complicité, d’explorations visuelles et de passion pour le cinéma que sont venus malicieusement nous parler les deux chefs opérateurs québécois.

Irruption à Stromboli
Entretien avec le directeur de la photographie Simon Beaufils à propos de son travail sur "Sibyl", de Justine Triet

Le troisième long métrage de Justine Triet est un nouveau portrait de femme incarné par Virginie Efira, comme pour Victoria. C’est la chute vertigineuse de Sibyl dans la vie de l’autre, Margot - Adèle Exarchopoulos -, et une mise en abyme dans ses propres souvenirs qui va lui permettre de renouer avec sa vie.
Simon Beaufils signe ici une image hollywoodienne et jongle entre douceur de peau et effets de sodium dans la nuit urbaine. (BB)

Le pastel du désert
Où le directeur de la photographie Amine Berrada parle de son travail sur "Le Miracle du Saint inconnu", d’Alaa Eddine Aljem

Arrivé en France en 2006 pour étudier le cinéma, Amine Berrada intègre le département Image de La Fémis dont il sort diplômé en 2013. Le jeune directeur de la photographie tourne en 2018 son deuxième long métrage à l’image, Le Miracle du Saint inconnu, réalisé par Alaa Eddine Aljem et en compétition à la Semaine de la critique.

Les Entretiens du Festival de Cannes 2019

Depuis l’ouverture du 72e Festival de Cannes, mardi 14 mai 2019, nous avons publié 33 textes et/ou entretiens filmés dans lesquels des directeurs de la photographie parlent de leur travail sur un film sélectionné dans l’une ou l’autre des sélections et sections.
Voici réunis les liens permettant de lire ou relire, voir ou revoir, chacun d’eux.

Le barman est au fond du tunnel
Le directeur de la photographie Kit Fraser parle de son travail sur "Wounds", de Babak Anvari

Parmi la sélection éclectique de la Quinzaine des Réalisateurs, les festivaliers ont pu découvrir cette année un étrange film américain signé Babak Anvari (réalisateur britannico-iranien) où le fantastique vient cycliquement s’inviter dans la trame plutôt classique du triangle amoureux. Au final, un mélange pas toujours bien dosé entre effets pour faire sursauter et couple qui se déchire dans un appartement - version Nouvelle-Orléans - avec alcool à gogo et cafards géants. C’est le directeur de la photo britannique Kit Fraser qui signe l’image du film, laquelle suit l’inexorable descente aux enfers du personnage principal. Un film Netflix, bientôt disponible sur la plateforme. (FR)

A propos des "Silences de Johnny", documentaire de Pierre-William Glenn, AFC

Lorsqu’on interroge quelqu’un sur la carrière de Johnny Hallyday au cinéma, rares sont les personnes, même les fans, qui peuvent lister plus de cinq films sur les trente-quatre qu’il a interprétés. Et pourtant sa carrière d’acteur a commencé avant celle de chanteur, en 1954, dans Les Diaboliques, de Henry-Georges Clouzot. Il est même probable que Johnny ait découvert Elvis Presley et le Rock’n’roll en voyant Loving You (Amour frénétique) au cinéma à l’âge de 14 ans.

Le directeur de la photographie Thomas Favel parle de son travail sur "Yves", de Benoît Forgeard

Après Gaz de France et Philippe Katerine en président de la république en 2016, Benoît Forgeard retrouve le chanteur-comédien avec Yves, qui narre le trajet d’un réfrigérateur mélomane. Le directeur de la photographie Thomas Favel - déjà coéquipier du réalisateur sur son précédent film - nous parle de cette œuvre située dans l’esprit du réalisateur entre Jeanne Dielman, 40 quai du Commerce 1080 Bruxelles et 40 ans toujours puceau. (FR)

Invisible
Entretien filmé avec Rui Poças, AIP, à propos de son travail sur "Frankie", d’Ira Sachs, par François Reumont pour l’AFC

Rui Poças est un chef opérateur portugais qui a déjà participé plusieurs fois au Festival de Cannes, que ce soit à la Quinzaine des Réalisateurs ou à Un Certain Regard. Cette année, il accompagne le réalisateur américain Ira Sachs avec Frankie en Compétition officielle. Un film hommage à Eric Rohmer, tourné à Sintra où Isabelle Huppert tient le rôle d’une comédienne à l’automne de sa vie... Il nous parle de ce film qui va totalement à l’encontre de son travail habituel. (FR)

Un tandem à Roubaix
Entretien avec la directrice de la photographie Irina Lubtchansky à propos de son travail sur “Roubaix, une lumière”, d’Arnaud Desplechin

C’est une histoire de fidélité entre Arnaud Desplechin et Irina Lubtchansky qui s’écrit ici avec leur quatrième collaboration pour Roubaix, une lumière, en Compétition officielle sur la Croisette. La directrice de la photographie a signé récemment l’image de L’Homme fidèle, de Louis Garrel, et de La Dernière folie de Claire Darling, de Julie Bertuccelli.

Anesthésié par la couleur
Darius Khondji, AFC, ASC, parle de son travail sur "Too Old To Die Young", de Nicolas Winding Refn

Retenu par le tournage nocturne du nouveau clip de Thom Yorke, Darius Khondji, AFC, ASC, n’a pu faire qu’un rapide aller-retour sur la Croisette pour voir des films. Trop tard, en tout cas, pour assister à la projection au Grand Théâtre Lumière d’une partie de la série "Too Old To Die Young", qu’il a photographiée, avec Diego Garcia, pour Nicolas Winding Refn. Il a quand même trouvé le temps de nous parler, au téléphone, de ce tournage à Los Angeles... (FR)

La directrice de la photographie Maria von Hausswolff parle de son travail sur "A White, White Day", de Hlynur Pálmason
Höfn, entre les vivants et les morts

Après Winter Brothers, qui lui avait valu le prix du Premier long métrage à la photographie à Camerimage en 2017, la jeune directrice de la photo suédoise Maria von Hausswolff refait équipe avec le réalisateur islandais Hlynur Pálmason. Un drame qui met en scène un ex-policier endeuillé par la mort de sa femme et qui entraîne sa petite fille dans une quête incertaine du passé. Aux cotés de l’impressionnant Ingvar Sigurðsson (pour lequel le film a été écrit), la fillette (la propre fille de Hlynur Pálmason), et surtout un dégradé entre brume et pluie autour de la ville côtière de Höfn (qui se traduit simplement par "port" en islandais) dans le sud-ouest de l’île. (FR)

De la nécessité du regard de l’autre
Entretien avec le directeur de la photographie Jonathan Ricquebourg, AFC, à propos de son travail sur "L’Angle mort", de Pierre Trividic et Patrick Mario Bernard

Pierre Trividic et Patrick Mario Bernard réalisent en duo depuis les années 1980. Leur filmographie reflète un goût pour l’étrange et le fantastique, Le Cas Lovecraft (documentaire), Dancing, L’Autre. Avec L’Angle mort, ils proposent un cinéma aux enjeux à la fois politiques et romanesques. Nous avions rencontré l’an dernier Jonathan Ricquebourg, AFC, pour le vigoureux Shéhérazade, de Jean-Bernard Marlin. Il a depuis signé l’image de Tijuana Bible, de Jean-Charles Hue, et accompagne aujourd’hui le tandem Trividic-Mario Bernard pour leur dernier film L’Angle mort. Ce film est présenté par l’ACID au Festival de Cannes 2019.

Un Road Movie au soleil
Le directeur de la photographie Kanamé Onoyama parle de son travail sur "Abou Leila", d’Amin Sidi Boumédiène

Arrivé en France en 2004 pour y étudier le cinéma, le directeur de la photographie japonais Kanamé Onoyama s’est depuis forgé une solide réputation dans le tournage de publicités et de clips. Abou Leila est son troisième long métrage à l’image, aux côtés du réalisateur algérien Amin Sidi Boumédiène pour sa première mise en scène de long métrage.

La directrice de la photographie Hélène Louvart, AFC, parle de son travail sur "La Vie invisible", de Karim Aïnouz

Hélène Louvart, AFC, signe l’image de La Vie invisible, un film brésilien présent à Un Certain Regard 2019. Une histoire de deux sœurs qui se déroule des années 1950 à nos jours. Elle nous parle de sa relation de travail avec Karim Aïnouz, le réalisateur, de leur volonté commune d’oser des univers visuels assez marqués, de savoir moduler leur envie afin de ne pas être au-dessus de l’histoire et des personnages, visuellement parlant. (FR)