Alain Levent

Directeur de la photographie

Alain Levent
par Marc Salomon, membre consultant de l’AFC

J’ai été l’assistant d’Alain Levent dans les années 1986-89, et si nos chemins ont bifurqué par la suite, je n’ai jamais oublié notre première rencontre. Alors en pleine préparation d’un film de Jean-Claude Guiguet (Faubourg Saint-Martin), Alain fit part de sa recherche d’un assistant. L’ingénieur du son, J.-F. Chevalier, croisé sur un court métrage, lui donna mes coordonnées et quelques jours plus tard je rencontrai Alain dans un bar du quartier de la gare de l’Est. Comme je lui faisais part de mon relatif manque d’expérience au poste de premier assistant, il me répondit simplement : « Tu m’es recommandé par un ami, alors je te fais confiance. »

Alain Levent
par Armand Marco

C’est avec tristesse que j’ai appris le décès d’Alain Levent.
J’ai rencontré Alain en 1965 alors qu’il tournait Le Vampire de Düsseldorf (Robert Hossein). Je fus appelé, deux jours en renfort, pour charger des magasins.
Cette première rencontre faillit mettre un terme à nos relations, car une malencontreuse chute me fit dévaler la colline de la Porte de Pantin rendue boueuse par une pluie battante. Heureusement j’avais pris soin de protéger le magasin, et c’est tout crotté que je vins approvisionner le tournage. Pourtant il ne m’en tint pas rigueur.

Alain Levent, l’acrobate
par N. T. Binh

J’ai connu Alain par ma sœur Minh-Tâm, qui était assistante d’Ariane Boeglin sur des films de Tavernier. Ariane est chef monteuse, et elle formait avec Alain un vrai " couple de cinéma " : pas un couple pour les feux des projecteurs et la une des magazines, non ! Un couple d’enfants du cinéma. Un couple de parents de cinéma comme tous les gamins cinéphiles rêvent d’en avoir (ils en ont de la chance, Martin et Marie ! Les miens m’ont dirigé vers la médecine…). Le public ne connaît pas le nom d’Alain : il fait partie de ces artistes de l’ombre dont le métier est la lumière.

Alain Levent
par Julien Gallois, chef électricien

C’est avec une très grande tristesse que j’apprends le décès soudain d’Alain Levent. Je voudrais témoigner de sa générosité et de son engagement à soutenir de jeunes cinéastes. C’est grâce à lui si j’ai pu concrétiser la réalisation de mon premier court métrage alors même que j’étais étudiant et réalisateur débutant.