Armand Barbault, l’homme qui aimait le cinéma
par Isabelle Scala« J’ai beaucoup appris avec lui. »
Renato Berta, AFC
Armand Barbault a débuté sa carrière cinématographique en 1969, comme stagiaire régie sur L’Enfant sauvage, de François Truffaut, (DP Néstor Almendros). Il sera directeur de production sur son dernier film, en 1984, Vivement dimanche ! (DP Néstor Almendros). Avec Truffaut, le "Patron", comme Armand l’appelait avec respect, il "s’occupera" aussi de Domicile conjugal, en 1970, (DP Néstor Almendros) et de La Femme d’à côté (DP William Lubtchansky, AFC), en 1980.


Il aimait les réalisateurs de "cinématographe".
Dans sa filmographie on le retrouve en tant que régisseur, assistant réalisateur ou directeur de production sur les films de Michèle Rosier (Georges qui ?, 1973, DP Armand Marco, AFC), Jean Eustache (Mes petites amoureuses, 1975, DP Néstor Almendros ; La Rosière de Pessac, 1978), Jacques Rivette (Duelle, 1975, DP William Lubtchansky, AFC), Jean-Luc Godard (Tout va bien, 1972, DP Armand Marco, AFC ; Passion, 1982, DP Raoul Coutard), Claude Miller (La Meilleure façon de marcher, 1976, DP Bruno Nuytten ; Dites-lui que je l’aime, 1977, DP Pierre Lhomme, AFC ; L’Effrontée, 1985, DP Dominique Chapuis, AFC) ; Patrice Chéreau (L’Homme blessé, 1982, DP Renato Berta, AFC), André Téchiné (Rendez-vous, 1985, DP Renato Berta, AFC).

Armand Barbault collabore en qualité de producteur exécutif sur les films d’Alain Cavalier (Portraits de femmes, 1987-91 ; René, 2002), Patrice Chéreau (Hôtel de France, 1987, DP Pascal Marti, AFC), ou encore Nikita Mikalkov (Soleil trompeur, 1994, DP Vilen Kalyuta ; Le Barbier de Sibérie, 1998, DP Pavel Lebesnev).
Accompagnés de son épouse – et néanmoins scripte – Jacqueline Gamard, nous avons fréquenté les rangs de la Cinémathèque ; notamment pour les projections des films de son "grand-père", Ernst Lubitsch. Armand en sortait ravi, avec ce regard toujours curieux et pertinent.
D’Armand Barbault, je garde le souvenir de son sourire et de ses mains magnifiques qu’il ouvrait pour nous accueillir, chez lui, à l’Astrolabe. Et aussi le souvenir de sa passion pour son métier et des films dont il s’occupait.
Toutes mes affectueuses pensées vont à sa femme, Jacqueline Gamard, et à ses filles, Émilie et Sarah Barbault.
Salut Camarade !