Décès de Jacques Monge
Par Laurent Andrieux pour l’AFCJacques, sorti de l’Idhec en 1965 après un mémoire sur "L’Image engagée" - qu’il qualifie lui-même de pamphlétaire, dans un entretien accordé à Laurent Andrieux pour le site cinematographie.info - deviendra pendant plus de huit ans assistant opérateur, principalement sur des films de télévision et des documentaires. C’est sur un téléfilm de Pierre Boutron que Jacques tente une première expérience avec un nouvel appareil révolutionnaire dont tout le monde parle : le Steadicam®, inventé par Garrett Brown et dont The Shining de Stanley Kubrick dévoile magistralement l’utilisation.

Cette première expérience sur deux plans "pas vraiment réussis", d’après ses propres mots, ne le convainc pas que cette machine soit pour lui.
C’est en 1982 sur un projet de Jacques Doillon, qui souhaite que le cadre se fasse au Steadicam, que Jacques se lance à corps perdu.
Dans la filmographie de Jacques se côtoient longs métrages, téléfilms et documentaires. Il y distille sa passion tout en gardant son franc-parler et son caractère bien trempé.
Il fut aussi à l’origine de la création de l’association des cadreuses et cadreurs Steadicam (AFCS) à laquelle il donna énormément de son temps et de son énergie.
Un portrait touchant et facétieux de Jacques commentant son travail avec cette machine, Steadicam Paradox(e) a été réalisé par Frédéric Ducomet-Boquier et cadré par Jake Russell en 2016.
L’AFC et l’ensemble de ses membres adressent leurs plus sincères condoléances à ses proches et à sa famille, avec une pensée particulière pour son fils Valentin, que beaucoup d’entre nous côtoient et qui a repris si brillamment le harnais de « Yesss Papa !! »
Lire de nombreux témoignages de directeurs de la photographie de l’AFC.
Dans le portfolio ci-dessous, les images de Jacques et Garret à l’IBC 2010 et de Jacques au Micro Salon de la même année, aimablement mises à disposition par Philippe Brelot, cinematographie.info.
