Parler de Raúl Ruiz...
par Ricardo Aronovich, AFC, ADF
Mais il n’y avait pas que le cinéma : son immense culture et les longues discussions que nous avions, presque toujours liées au Cinéma, ainsi, en majuscules, n’était pas seulement un plaisir intellectuel sans limites, mais aussi une source d’inspiration et une motivation de plus dans le processus de création de l’image d’un film.
Nous étions très différents l’un de l’autre, comme il se doit d’un Argentin séparé d’un Chilien par la Cordillère des Andes et pourtant nous étions très proches dans nos cultures et très unis par la langue, la passion pour la littérature avec Borges trônant au milieu, mais aussi la française, celle des Autrichiens à cheval entre deux siècles, faisait que, finalement, on se comprenait d’une façon rare et précieuse.
Quelle énorme perte pour le cinéma actuel et pour le cinéma tout court, et pour moi car je perds avec Raúl, une partie de moi-même.
Ricardo Aronovich, AFC, ADF