La fémis, "Un pari sur l’avenir"

La Lettre AFC n°226

Dans un Cahier spécial consacré aux universités et aux grandes écoles, le quotidien Le Monde du jeudi 15 novembre 2012 se fait l’écho de jeunes diplômés de moins de 30 ans sortis de ces établissements propres à « façonner leurs aptitudes et leur état d’esprit ». Parmi ces managers, ingénieurs ou artistes, Julia Mingo raconte comment La fémis lui a permis de mettre le pied sur « l’accélérateur ».

Entre Julia Mingo et La fémis, c’est une longue histoire. Qui s’est bien terminée. En juin 2012, cette jeune fille originaire du Pays basque a été diplômée en Image, après deux tentatives et une impasse. « Après un BTS image au lycée des Arênes à Toulouse, j’ai tenté La fémis mais je suis passée complètement à côté du concours. J’étais encore trop scolaire alors de l’Ecole demande beaucoup plus de subjectivité », explique-t-elle.

Passionnée par l’image depuis l’enfance, elle décide alors de faire de la figuration. Un bon moyen de rencontrer des équipes et travailler comme assistante caméra. « Je me suis quand même inscrite une deuxième fois . Mais j’ai trouvé du travail sur un film, alors je n’ai pas passé le concours. Et j’ai commencé à douter de la pertinence d’être diplômée de La fémis. » C’est le chef opérateur du film sur lequel elle travaille qui l’incite fortement à se présenter. Ce qu’elle fait en 2008. Cette fois, c’est la bonne.

Des regrets ? Pas le moindre, même si Julia Mingo précise que, à 27 ans, elle n’a pas de travail. « C’est un pari sur l’avenir. La fémis m’a apporté de l’assurance. Travailler sur de nombreux films pendant la scolarité, ça décomplexe. La fémis est un accélérateur : ce que j’y ai appris, j’aurais mis dix ans à l’apprendre sur le terrain. »

Nathalie Brafman, Le Monde, 15 novembre 2012

(En vignette de cet article, Julia Mingo, à La fémis en 2010, lors d’un exercice pratique - Photo Jean-Noël Ferragut)