La fémis, "Un pari sur l’avenir"
Entre Julia Mingo et La fémis, c’est une longue histoire. Qui s’est bien terminée. En juin 2012, cette jeune fille originaire du Pays basque a été diplômée en Image, après deux tentatives et une impasse. « Après un BTS image au lycée des Arênes à Toulouse, j’ai tenté La fémis mais je suis passée complètement à côté du concours. J’étais encore trop scolaire alors de l’Ecole demande beaucoup plus de subjectivité », explique-t-elle.
Passionnée par l’image depuis l’enfance, elle décide alors de faire de la figuration. Un bon moyen de rencontrer des équipes et travailler comme assistante caméra. « Je me suis quand même inscrite une deuxième fois . Mais j’ai trouvé du travail sur un film, alors je n’ai pas passé le concours. Et j’ai commencé à douter de la pertinence d’être diplômée de La fémis. » C’est le chef opérateur du film sur lequel elle travaille qui l’incite fortement à se présenter. Ce qu’elle fait en 2008. Cette fois, c’est la bonne.
Des regrets ? Pas le moindre, même si Julia Mingo précise que, à 27 ans, elle n’a pas de travail. « C’est un pari sur l’avenir. La fémis m’a apporté de l’assurance. Travailler sur de nombreux films pendant la scolarité, ça décomplexe. La fémis est un accélérateur : ce que j’y ai appris, j’aurais mis dix ans à l’apprendre sur le terrain. »
Nathalie Brafman, Le Monde, 15 novembre 2012
- Voir la liste des diplômés en Image de la promotion 2012.
(En vignette de cet article, Julia Mingo, à La fémis en 2010, lors d’un exercice pratique - Photo Jean-Noël Ferragut)