La production cinématographique en 2006

Bilan statistique des films agréés du 1er janvier au 31 décembre 2006
Après une année de stabilité, le volume de production aidée est orienté à la hausse (+ 4,5 %) ainsi que le montant des investissements (+ 11 % à 1,352 milliard d’euros). La production audiovisuelle est à la fois en croissance et mieux financée. La croissance des investissements (+ 141 M d’euros) est à mettre au crédit des diffuseurs avec près de 100 M d’euros supplémentaires injectés dans la production aidée (+ 14 %).
Dans cette croissance du volume produit, les techniques, les emplois et les savoir-faire sont de plus en plus localisés en France, comme en témoigne la baisse des tournages de fiction à l’étranger (baisse de 40 % depuis 2004 dans un volume global de jours de tournage en progression de 26 %) ou bien encore la progression du taux de dépense en France en animation (passé de 63 à 69 % entre 2004 et 2006).

Le nombre de films produits
Baisse de 15,4 % par rapport au record de 2005 et stabilisation à plus de 200 films.
203 films de long métrage ont obtenu l’agrément au cours de l’année 2006, soit une diminution de 37 films par rapport à 2005 et un retour au même nombre de films qu’en 2004. Cette baisse concerne à la fois les films dits " d’initiative française " (- 23 films), et les films dans lesquels les partenaires français n’interviennent que comme coproducteurs minoritaires, sans être les initiateurs des projets (- 14 films).

La baisse par rapport à l’année 2005 s’explique essentiellement par la variation constatée sur les films à moins de 1 M d’euros (41 films en 2005, 28 films en 2006) et par celle concernant les films dont le devis est compris entre 5 M d’euros et 7 M d’euros (21 films en 2005, 12 films en 2006).
Pour ce qui concerne les films de coproduction internationale, leur nombre retrouve un niveau équivalent à celui de 2004 après la forte progression enregistrée en 2005.
En 2006, ces films représentent 37,4 % de l’ensemble des films produits, contre 47,5 % en 2005 et 36 % en 2004.
La proportion de films d’initiative française tournés en langue française est stable : 94,5 % en 2006, contre 94,7 % en 2005. 9 films d’initiative française ont été tournés dans une langue étrangère en 2006, contre 10 films en 2005 et 4 en 2004.

Le devis des films d’initiative française
Les investissements sur les films d’initiative française sont en diminution de 7,4 % (68,63 M d’euros), pour une baisse du nombre de films de 12,3 %.
Cette baisse concerne à la fois les investissements français qui reculent de 7,2 % (60,33 M d’euros) et les investissements étrangers qui baissent de 8,6 % (8,30 M d’euros).
L’investissement moyen par film est de 5,27 M d’euros contre 4,99 M d’euros en 2005 et 5,34 M d’euros en 2004.

28 films d’initiative française ont un devis inférieur à 1 M d’euros en 2006
Ils étaient 41 en 2005 et 20 en 2004. La moitié des films dont le devis est inférieur à 1 M d’euros sont des documentaires.
Nouvelle progression du nombre de films d’initiative française dont le devis dépasse 7 M d’euros
Le nombre de films d’initiative française dont le devis est supérieur à 7 M d’euros progresse de nouveau : + 6 films par rapport à 2005 et + 12 films par rapport à 2004.
En 2006, le nombre de films d’initiative française dont le devis est compris entre 4 et 7 M d’euros baisse de 32,1 % par rapport à 2005, passant de 28 à 19 films.
Ces évolutions sont probablement liées à l’application de la nouvelle clause de diversité dans les obligations d’investissements de Canal+ qui doit désormais investir prioritairement dans des films dont le budget est inférieur à 4 M d’euros alors que le seuil était fixé à 5,34 M d’euros jusqu’en 2004.

Les tournages et la postproduction
1 289 semaines de tournage pour les films d’initiative française, dont 22,6 % à l’étranger.
La durée moyenne de tournage pour un film d’initiative française est de 8,3 semaines (7,7 semaines en 2005, 8,2 semaines en 2004 et 2003).
Les travaux de laboratoire sont effectués en France pour la presque totalité des 164 films d’initiative française. Eclair, GTC, LTC et Arane / Mikros Images réalisent les travaux de laboratoire de finition pour 87 % des films d’initiative française.
(Source CNC)