La sagesse de la monteuse de film

de Noëlle Boisson, présenté par Dominique Gentil

La Lettre AFC n°149

Un très joli petit livre

Avec une rare honnêteté Noëlle Boisson fait partager doutes et émotions, incertitudes et certitudes.

Truffé d’anecdotes pleines de bon sens et de finesse, ce livre de confidences courageuses nous apprend beaucoup sur la façon de bien vivre nos métiers de cinéma.

Comment rentrer dans l’histoire d’un film ? Où est notre place dans le processus de création ? Comment accompagner au mieux ce metteur en scène qui nous a choisis, le soutenir et même l’influencer si nécessaire ? En lisant cette tranche de vie professionnelle, j’ai trouvé plein de clefs pour mieux vivre et mieux comprendre notre place de technicien de cinéma.

« Et maintenant, nous sommes, lui et moi assis côte à côte, face à l’écran.

Nos premiers " pas de deux " sont délicats. Une double inquiétude s’installe. La sienne est la plus forte. Excitation de découvrir ses propres images, mais aussi appréhension de se retrouver face à ses erreurs, ses faiblesses, ses limites.

L’écran est son miroir. Il reflète son talent ou son impuissance. C’est d’une grande violence. Et je suis témoin de sa fragilité.

Il voit ses erreurs.

Je vois qu’il voit ses erreurs.

Il sait que je vois, qu’il voit ses erreurs.

Je sais qu’il sait, que je vois qu’il voit....

Mais on ne se le dit pas ! On ne se le dira jamais. »

Noëlle a monté des films de Jacques Doillon, Jean-Jacques Annaud, en passant par Elie Chouraqui, Jean-Paul Rappeneau, Cédric Kahn, etc.

La sagesse de la monteuse de film de Noëlle Boisson, L’œil neuf édition