Le Prix Vulcain vu par Alain Coiffier

La Lettre AFC n°166

Le jury du prix de la CST était présidé cette année par Tom Stern.
Tom participait depuis longtemps aux tournages de Clint Eastwood en qualité de " gaffer " quand il reçut un coup de fil de Clint lui disant : « Ce film-là, ce sera toi le chef op… »
Et Tom éclaira Mystic River, puis les suivants, Million Dollar Baby, Flags of Our Fathers, Letters from Iwo Jima…

Trois autres films, à peine terminés, ne sont pas encore sortis en France et Tom commencera bientôt Faubourg 36 de Christophe Baratier.
Tom, avec beaucoup d’humour, dit de lui qu’il est un débutant…
Autour de lui, Pierre-William Glenn avait réuni :
- Monique Koudrine et Didier Diaz, qui accompagnent et soutiennent notre cinéma depuis tant d’années, avec cœur et avec quelle compétence
- Pierre Lavoix, dont les connaissances dans le domaine du son nous ont été précieuses, tout au long de nos conversations
- Yoann de Montgrand, étudiant Image à La fémis, superbe initiative de Willy je dois dire
- Et moi-même.

Nous avons décerné le prix Vulcain à Janusz Kaminski pour l’image du film de Julian Schnabel, Le Scaphandre et le papillon, « pour l’originalité extraordinaire de l’image de l’âme d’un homme, prisonnière de son corps. »
Cela a été une expérience et un travail formidables et nous sommes seulement un peu tristes du peu de cas que la presse professionnelle a fait de ce prix qui pourtant fait partie du Palmarès officiel.
Rendre hommage à un artiste technicien à Cannes, c’est reconnaître l’importance primordiale du langage technique dans l’écriture cinématographique.