Les prix d’un festival

par FujiFilm
Lorsqu’une " industrie technique " apporte son soutien à un festival, il s’agit bien plus qu’un simple geste publicitaire dont l’industrie serait la seule bénéficiaire.
En fait, l’association d’une marque - société privée - à une manifestation professionnelle à travers un prix bénéficie à tout le monde.

L’entreprise privée y trouve, bien entendu, son intérêt : exposition médiatique, contacts avec la clientèle, captation d’un client via le prix, etc.
Pour le festival, en dehors d’un bonus financier direct, la présence d’une marque ou d’un organisme professionnel reconnu à ses côtés rassure et garantit auprès des autorités, notamment locales (politiques, logistiques, etc.), la crédibilité professionnelle de la manifestation.

En valorisant un ou plusieurs prix ou trophée, l’entreprise privée permet aussi à une manifestation d’attirer davantage de réalisateurs et producteurs. Une dotation " uniquement " constituée de prix honorifiques a du mal à attirer des professionnels (essentiellement ceux du court métrage, mais aussi ceux du documentaire et des 1ers longs) qui n’ont souvent pas les moyens de suivre leur film dans la multitude de festivals français ou étranger. N’est pas Cannes qui veut.
Enfin, réalisateurs et producteurs, toujours à la recherche de financement pour leur prochain projet, convoitent les dotations en finance ou nature qui, associées à l’aura d’un prix, ouvrira plus aisément les portes de nouvelles sources de financement.

Et le public dans tout ça ?
Prix, réalisateurs, producteurs, professionnels divers venu d’un ailleurs où l’on fait du " cinéma " drainent un public de curieux, cinéphile ou non. Gagnant en audience, le festival gagne en légitimité, les films, souvent introuvables dans les circuits commerciaux, sont vus, les noms des lauréats circulent, tout le monde s’y retrouve.