Lu dans la presse parue à Cannes : "Les réalités des tournages en relief"

Samedi 14 mai 2011

La France serait-elle l’autre pays du relief, après les Etats-Unis ? Beaucoup de conditions sont réunies pour que le cinéma en relief puisse réellement décoller en France. Le CNC, sous l’impulsion se son nouveau président, a envoyé un signal fort à la profession en déclarant sans ambages son soutien aux futurs projets qui sauront se montrer audacieux sur le plan technique.

De nombreuses montures doubles de caméra, autrement appelée " rigs , ont été développées au fil des années, mais varient subtilement d’un modèle à l’autre. Ces supports peuvent être loués directement auprès d’un prestataire, mais il appartient à la production de les équiper et de louer les caméras et accessoires idoines. D’autres concepteurs de systèmes de prise de vues ont choisi de proposer une prestation " clé en main ", laquelle comprend tout le dispositif de tournage : rigs, caméra, optiques, contrôleurs électroniques, mais aussi les stéréographes et opérateurs.
Malheureusement, la fixation et l’orientation mécanique des caméras varient selon les focales et le type de relief recherché pour un plan donné. Les systèmes les plus sophistiqués utilisent donc des commandes motorisées dont le résultat est surveillé en temps réel par le stéréographe
A quelques détails près, les matériels qui permettent de tourner en relief sont donc tout à fait opérationnels et les stéréographes dans les startings-blocks. Dans ce tableau, ce sont finalement les producteurs français qui semblent les moins enthousiastes et volontaristes. Il y a une certaine frilosité, principalement liée à l’incompréhension du procédé. Le relief arrive alors que les professionnels ont à peine eu le temps de digérer le passage de la pellicule au numérique.

(Extrait d’un article de Philippe Loranchet paru dans le n° 852 d’Ecran Total daté du samedi 14 mai 2011)