Quand le rêve d’Idrissa Ouedraogo s’est arrêté
Je ne sais plus comment je suis arrivé sur Le Cri du cœur, en 1993, engagé comme cadreur, Jean Monsigny étant directeur de la photo.
Idrissa m’apparut tout de suite, dans son bureau de Montreuil, sympathique et chaleureux, très humain.
C’était sa nature profonde.
Tournage à Paris avec une hyène, une vraie, inquiétante... Richard Bohringer, le vrai, (inquiétant aussi) et Alex Descas et Félicité Wouassi, délicieuse.
Puis tournage au Burkina dans une très bonne ambiance.
Trois ans plus tard, Idrissa me rappelle et me propose Kini et Adams, comme chef op’, tournage au Zimbabwe avec des acteurs d’Afrique du Sud.
« Et Monsigny ? » J’appelle Jean : « Pas de problème, fais-le ! »
Sur ce film aussi très bonne ambiance avec un Idrissa bon vivant, toujours de bonne humeur, très bon directeur d’acteur, heureux de tourner.
Le film ? Un joli conte africain comme Idrissa savait les écrire et qui fut sélectionné pour le Festival de Cannes.
Depuis longtemps Idrissa avait un grand projet, un film sur Sankara.
Son rêve s’est arrêté le 18 février.
Merci pour ton œuvre, Idrissa.
