Truffaut et La Nouvelle Vague

par Guy-Louis Mier

La Lettre AFC n°138

A lire dans le technicien du film de novembre 2004 " Truffaut et La Nouvelle Vague ", un dossier comprenant une série d’articles proposés alors que sort une version restaurée image par image des Quatre cents coups.
Dans L’inventivité sous contrainte, Le Scope, L’esthétique " claire " et d’autres articles, Guy-Louis Mier retrace la démarche suivie par les différents acteurs de cette rupture que provoqua la Nouvelle Vague avec « la narration traditionnelle, les modes de production, les techniques » et « revisite » les divers procédés et astuces que prestataires, opérateurs et leurs équipes, se sont ingéniés à l’époque à mettre au point pour y parvenir.

« S’il y a une continuité de style entre mes films, elle est purement involontaire. Cela vient automatiquement comme un peintre ou un sculpteur a sa manière. Mais, on peut penser ce que l’on voudra, il me semble difficile de trouver une ressemblance entre les images de films aussi différents que SOS Noranah, Le Beau Serge, ou Les Amants.
Je recherche la simplification dans mes éclairages, cette exigence de pureté que je poursuis involontairement dans mes images. Cela viendrait au fond de ma tournure d’esprit. Je suis un esprit logique. Tout le complexe de mes éclairages doit se ramener à une règle fort simple et en fonction de cette règle, je simplifie toujours, comme une équation que l’on épure. Mes lumières ainsi peuvent arriver à un certain dépouillement. »
(Henri Decae dans " Y a-t-il des styles d’opérateurs ", Le Technicien du film
n° 49, avril 1959)