Après la sensation Grave qui avait illuminé l’édition 2016 du Festival, la réalisatrice française Julia Ducournau se devait de relever le défi du 2e film. On peut dire que c’est chose faite avec Titane, une œuvre encore plus radicale où le trajet du personnage principal emprunte autant au film de peur qu’au film d’amour. Ruben Impens, déjà directeur de la photo de Grave, nous fait part de sa méthode pour filer "un bon coup de poing dans la face du spectateur". (FR)
Avec Serre-moi fort, son huitième long métrage, Mathieu Amalric revient pour la troisième fois sur la Croisette où il avait remporté le prix de la mise en scène en 2010 pour Tournée. Christophe Beaucarne, AFC, SBC, fidèle collaborateur de nombreux réalisateurs, a travaillé sur presque tous les longs métrages de Mathieu Amalric. Il signe pour ce mélodrame une lumière discrète et épurée et propose des cadres en alliance parfaite avec la narration. Serre-moi fort fait partie de la sélection Cannes Première. (BB)
Nous avons demandé à Adèle Vincenti-Crasson et Èva Bedon, réalisatrice et cheffe opératrice de King Max, court métrage en Sélection officielle de la Cinéfondation, d’évoquer leur travail en commun sur le film. Adèle est étudiante à La Fémis et c’est Èva, sortie récemment de la Cinéfabrique, qui retrace ici leurs partis pris esthétiques et leur expérience.
Sorti du département image de La Fémis en 2011, Sébastien Goepfert fait ses armes comme chef opérateur sur des courts métrages d’étudiants de son école. Il éclaire les premiers longs métrages de Leyla Bouzid, A peine j’ouvre les yeux, et de Hubert Charuel, Petit paysan, l’un et l’autre issus de la même promotion. Pour cette deuxième collaboration avec la réalisatrice, Sébastien Goepfert explore la possible transcription visuelle de la sensualité. Une histoire d’amour et de désir clôture la 60e édition de la Semaine de la Critique. (BB)
Toujours aussi surprenant et prolifique, le cinéma belge envoie cette année à la Semaine de la critique un très joli portrait de jeune femme interprétée par Adèle Exarchopoulos. Rien à foutre (qui s’appelait Carpe Diem lors de son tournage pour ne pas effrayer les gens !) est aussi une plongée dans le monde impitoyable des compagnies low cost. (FR)
Julien Poupard nous fait partager son retour d’expérience sur le tournage de La Croisade, un moyen métrage d’une heure réalisé par Louis Garrel et qui est sélectionné cette année dans la nouvelle section éphémère du Cinéma pour le Climat. (FR)
Dans la lignée de leurs autres films, Tralala, d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu, est un poème un peu foutraque où Mathieu Amalric, leur comédien de prédilection, incarne cette fois-ci un musicien clochard visité par la passion. Filmé entre Paris et Lourdes (leur ville natale), ce film est également une comédie musicale où les différents morceaux sont interprétés par les comédiens eux-mêmes. Jonathan Ricquebourg, AFC, est cette fois-ci derrière la caméra pour accompagner les deux frères cinéastes dans leur étrange périple par temps de Covid dans une ville désertée par les pèlerins. (FR)
Avec Lamb, le réalisateur Valdimar Jóhannsson nous offre une sorte de conte fantastique dans la veine des légendes de son pays natal, l’Islande. L’isolement, la nature et les animaux sont les piliers dramatiques de cette histoire qui met en scène un couple d’éleveur marqué par la perte jadis d’un être cher... Un film mis en image en scope, dans une vallée extrêmement reculée, par Eli Arenson.
Situé sous l’occupation, le premier film en tant que réalisatrice de Sandrine Kiberlain brouille pourtant les pistes pour jouer ouvertement la carte de la contemporanéité dans sa mise en scène. Guillaume Schiffman, qui avait déjà mis en image son premier court métrage, signe également ce premier long portée par Rebecca Marder, une jeune comédienne très émouvante...
Moneyboys est un premier film taïwanais, sélectionné à Un Certain Regard, qui brosse le portrait sensible et élégant d’un jeune prostitué chinois. Le réalisateur CB Yi et le directeur de la photographie Jean-Louis Vialard, AFC, ont décidé de travailler en plans séquences dans une série de décors naturels, très précisément choisis, qui construisent littéralement l’ambiance et l’identité visuelle de ce film. (FR)
Avec une introduction qui évoque la célèbre première scène de Reservoir Dogs, Jean-Christophe Meurisse place ses Oranges sanguines sous le signe du plaisir de jouer. Film chorale où la thématique sociale se mêle au trash et à la violence, ce sympathique film de minuit a déclenché de nombreuses réactions sur la croisette. Javier Ruiz Gómez à l’image et Hervé Redoulès aux décors nous parlent de ce film qui emprunte beaucoup au travail sur scène de son réalisateur. (FR)
Bergman Island est le septième film de la réalisatrice Mia Hansen-Løve. Cette ballade pour cinéphiles prend comme décor unique l’île de Farö, où le maître suédois a vécu, filmé et repose depuis sa mort en 2007. Un pèlerinage incarné à l’écran par le couple Tim Roth et Vicky Krieps ; interprétant eux-mêmes un couple de cinéastes qui ne peut qu’évoquer celui que la réalisatrice forma jadis avec Olivier Assayas. Denis Lenoir, AFC, ASC, ASK, fidèle compagnon de route à la fois de l’un et de l’autre, nous raconte les particularités de ce film d’été scandinave. (FR)
Joachim Trier a livré, dans le Grand Théâtre Lumière, le portrait d’une femme s’étalant sur sept années, depuis l’Université jusqu’à ses trente ans. C’est Julie en 12 chapitres, interprété par l’épatante Renate Reinsve, entourée de Herbert Nordrum et Anders Danielsen Lie, en quatorze tableaux (incluant prologue et épilogue) d’une chronique amoureuse moderne et touchante. Le directeur de la photographie danois Kasper Tuxen, DFF, fait cette fois équipe avec ses voisins norvégiens pour filmer cette trajectoire sentimentale douce-amère. (FR)
Eric Dumont, AFC, a commencé sa carrière sur des documentaires, puis il a éclairé plusieurs films de Stéphane Brizé : La Loi du marché, En guerre, Un autre monde. Il poursuit sa carrière éclectique en signant l’image du dernier film d’Audrey Estrougo, Suprêmes, présenté en Sélection officielle (Séance de Minuit) au 74e Festival de Cannes. (BB)
Cette musique ne joue pour personne est le 7e long métrage de Samuel Benchetrit dont Pierre Aïm, AFC, son fidèle collaborateur, a signé l’image. Pierre Aïm éclaire depuis une trentaine d’années de nombreux films, ceux de Mathieu Kassovitz, d’Antoine de Caunes ou encore de Maïwen. Cette musique ne joue pour personne est présenté au 74e Festival de Cannes dans la section Cannes Première. (BB)
Pour son premier long métrage, Charline Bourgeois-Tacquet évoque les sujets de l’amour, du désir et de la séduction à travers le personnage papillonnant d’Anaïs (interprété par Anaïs Demoustier). Un film solaire et rafraîchissant, porté à l’image par Noé Bach. A l’occasion de la sélection du film à la Semaine de la Critique (la deuxième pour Noé Bach, qui y avait déjà présenté l’année dernière La Terre des hommes, de Naël Marandin), le chef opérateur nous raconte les enjeux et les aboutissements de ce tournage plein de défis. (MC)
Depuis les années 1990, la directrice de la photo Hélène Louvart, AFC, collabore avec de nombreux réalisateurs français et internationaux. Avec Murina, elle signe l’image du premier long métrage de la Croate Antoneta Alamat Kusijanovic. Ce film est en sélection à la Quinzaine des Réalisateurs de cette 74e édition du Festival de Cannes. (BB)
Porter à l’écran le nouveau film du réalisateur de Basic Instinct, c’était très inattendu pour Jeanne Lapoirie, AFC, dont la longue expérience de directrice de la photo ne l’a pourtant jamais mise en contact avec une telle légende d’Hollywood. Jeanne Lapoirie revient sur Benedetta, un des films les plus en vue de ce 74e Festival de Cannes ... (FR)