En lisant le scénario de Vif-argent (dont le titre provisoire était alors La nuit je mens), Céline Bozon, AFC, se souvient d’avoir apprécié notamment le mélange des genres entre chronique quotidienne de la vie parisienne, histoire romantique et film fantastique. (FR)
La directrice de la photographie Claire Mathon, AFC, s’est entretenue avec François Reumont pour parler de son travail sur Atlantique, de Mati Diop. Nous vous proposons une transcription de ses propos.
La Cité de la peur, une comédie familiale revient sur la Croisette au Cinéma de la Plage. Evidemment, je pense à Alain Berbérian, le réalisateur de ce film qui nous a quittés trop tôt. Une ressortie, une projection à Cannes, lieu du crime... Je suis hyper content.
Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers du chantier d’une tour futuriste, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. De mystérieuses fièvres s’emparent des filles du quartier... Voici l’argument du premier film de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop, également première femme africaine à participer, en 2019, à la course à la Palme d’or. (FR)
Deux films photographiés par Julien Poupard, AFC, ont déjà remporté la Caméra d’or à Cannes : Party Girl, de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis, en 2014, et Divines, de Houda Benyamina, en 2016. L’année dernière, il accompagnait En liberté !, de Pierre Salvadori, à la Quinzaine des réalisateurs. Cette année, il revient avec un premier film, Les Misérables, de Ladj Ly, en Compétition officielle de ce 72e Festival de Cannes. (BB)
Hommage dans sa forme aux films de Claude Jutra ou Michel Brault, pionniers du cinéma direct des années 1960, La Femme de mon frère est un premier film réalisé par la comédienne québécoise Monia Chokri. Centré sur le mal de vivre de Sophia, une sorte d’anti-héroïne déprimée à la Woody Allen (interprétée par Anne Elisabeth Bossé), le film porte un regard ironique sur la société canadienne actuelle. Les thèmes de la réussite sociale et de l’immigration se mêlent au trajet parfois loufoque de cette jeune femme qui cherche le bonheur au milieu d’une famille encombrante. Josée Deshaies nous fait partager ses souvenirs du plateau. (FR)
Ancré dans les pierres et la garrigue, Rêves de jeunesse, d’Alain Raoust, est aussi un film qui donne au soleil de l’arrière-pays méditerranéen un rôle de tout premier plan. Construit comme une sorte de huis clos en plein air, le trajet de son personnage principal - Salomé Richard, jeune comédienne belge qui illumine le film - navigue entre doutes et certitudes au gré des événements.
Photographe "people" de la fin du Swinging London, le jeune Stephen Goldblatt (la vingtaine) se retrouve à faire poser les Beatles pour des photos lors de la sortie du mythique album blanc (1968). Mais c’est en traînant sur les plateaux de ciné qu’il se familiarise avec les postes de l’équipe de tournage, et qu’il décide de bifurquer vers la cadence de 24 images/seconde.
Le directeur de la photographie Manu Dacosse, SBC, vient de recevoir le Magritte 2019 de la Meilleure image (l’équivalent belge de nos César) pour son travail sur le film Laissez bronzer les cadavres, d’Hélène Cattet et Bruno Forzani. Une œuvre étrange, entre western et "giallo", adaptée du roman de Jean-Patrick Manchette et Jean-Pierre Bastid. Retour sur ce film qui fait la part belle aux images colorées et à une mise en scène très pop. (FR)
Chris Menges, BSC, ASC, est le seul directeur de la photographie au monde à avoir non seulement remporté deux Oscars de la "Cinematography", en 1984 et 1986 (La Déchirure et Mission, de Roland Joffé), mais aussi le Grand prix du Jury à Cannes, en 1988, pour Un monde à part, photographié par Peter Biziou. Film qu’il a réalisé et qui obtenait également le Prix d’interprétation féminine ex æquo pour ses trois comédiennes.
Vingt-cinq ans après leur première participation à Camerimage, le duo Mike Leigh et Dick Pope, BSC, se retrouvent de nouveau en compétition avec Peterloo, un film à multiples personnages qui couvre un drame authentique de l’histoire britannique. « Depuis cinq ans que nous travaillons sur ce projet » , a expliqué Mike Leigh en présentant son nouveau film, « je ne cesse de m’étonner combien le thème de ce film - la démocratie- résonne dans l’actualité internationale ». Retour sur cette mise en image épique et audacieuse avec Dick Pope.
Entre références au western classique (L’Homme des vallées perdues ou La Piste des géants) et clins d’œil à leur propre univers, les frères Coen balayent un large spectre du mythe cinématographique américain. Six petits films avec chacun son univers mais qui conservent tous une patte unique de réalisation et de montage. Bruno Delbonnel, AFC, ASC, profite de son passage à Bydgoszcz pour nous faire part de ce moment de travail privilégié avec deux des plus grands cinéastes actuels.
Présenté dans le cadre de la Compétition Premier film, The Guilty, de Gustav Möller, est un thriller en huis clos dans un centre téléphonique de la police danoise. Le film est un échange en temps réel entre le personnage principal qui reçoit l’appel (interprété par Jakob Cedergren) et une jeune femme en détresse de l’autre côté de la ligne. Le réalisateur danois et son chef opérateur, Jasper Spanning, récemment sortis de l’école de cinéma de Copenhague nous expliquent les enjeux de ce premier film pas comme les autres.
Sélectionné à la fois dans les compétitions Premier film et Première photographie, The Iron Orchard, de Ty Roberts, raconte le trajet d’un jeune homme parti travailler dans les champs de pétrole du Texas juste avant la Seconde Guerre mondiale. Se déroulant sur trois périodes, c’est aussi une histoire d’amour et une étude sociologique de la société américaine de l’époque. Mathieu Plainfossé y signe l’image pour la première fois de sa carrière en long métrage et profite de cette édition 2018 pour nous parler de "Hard Rain". Une autre histoire d’amour mettant en scène la chanteuse suédoise Lykke Li, dont le vidéo-clip est en compétition pour une Grenouille d’or.
Dans un documentaire touchant et original, la directrice de la photographie et réalisatrice néerlandaise Claire Pijman, NSC, offre un portrait du chef opérateur Robby Müller, NSC, collaborateur mythique de Wim Wenders, Jim Jarmusch et Lars Von Trier. Le film est bâti sur une série d’archives personnelles transmises à la réalisatrice par Robby Müller dans les dernières années de sa vie. La maladie l’empêchant alors de s’exprimer, c’est avant tout à travers ce journal intime tourné en vidéo 8 mm que l’artiste nous transmet un précieux testament, plusieurs cinéastes venant en complément partager leur souvenirs. (FR)
Dans un déluge de plans réalisés au grand angle, le réalisateur grec Yórgos Lánthimos propose cette année à Camerimage une sorte de version lesbienne et Rock ’n’ Roll des Liaisons dangereuses. Un jeu d’échecs, de séduction et de pouvoir entre trois femmes au sommet de la hiérarchie dans l’Angleterre de 1710. Lumière naturelle, fish-eye et panoramiques filés sont au programme de ce voyage dans le temps un peu hors normes, qui évoque à la fois Barry Lindon pour son utilisation de la lumière naturelle, l’univers du théâtre - pour son quasi huis clos dans un château -, et l’univers de certains vidéo-clips pour son choix d’optiques. C’est le très Rock ’n’ Roll Robbie Ryan (badge des Rolling Stones accroché à son chandail bleu troué) qui s’est prêté au traditionnel jeu des questions-réponses à l’issue de la projection peu avant minuit.
Volontairement très éloigné de la traditionnelle saga héroïque américaine, le biopic de Damien Chazelle, First Man (Le Premier homme sur la Lune) se veut intimiste et sombre, et dépeint les difficultés d’un couple à la suite de la perte de leur premier enfant. Alternant beaucoup de techniques de prise de vues différentes selon les séquences, Linus Sandgren, FSF, fait de nouveau équipe avec le jeune réalisateur, tous deux oscarisés pour La La Land. Il nous parle de cet aspect peut-être un peu moins spectaculaire, mais tout aussi important pour lui, de la fabrication du film. (FR)
Entre étude historique et conte fantastique, la série "The Terror" est adaptée du livre culte de Dan Simmons narrant l’expédition britannique de 1848 partie dans l’Arctique à la recherche du passage du Nord-Ouest. Les deux bateaux (le HMS Terror et l’Erebus) ayant disparu sans jamais laisser de traces, le producteur Ridley Scott trouve ici une nouvelle déclinaison d’un thème qu’il explore depuis le premier Alien, il y a quarante ans. (FR)