Histoire de la cinématographie

Disparition de Charly Steinberger (1937-2019)

Le directeur de la photographie Charly Steinberger est décédé le 27 mars 2019, à l’âge de 82 ans. Il avait signé, en 1970, les images d’un film culte : Deep End, de Jerzy Skolimowski, chant du cygne de la période swinging london. D’origine autrichienne, il a fait l’essentiel de sa carrière en Allemagne, où il fut membre de la BVK jusqu’en 2010.

Disparition de Roger Cuvillier, père du zoom Pan Cinor
Par Marc Salomon, membre consultant de l’AFC

Roger Cuvillier avait révolutionné l’optique cinématographique professionnelle en commercialisant, dès 1956, un objectif à focale variable baptisé Pan Cinor et fabriqué à Dijon dans les usines SOM Berthiot. Il s’agissait alors d’un 38,5-154 mm ouvrant à f3,8, développé selon le principe de la compensation optique et qui faisait suite à une série de petits zooms mis au point dès le début des années 1950 pour les formats amateurs 8 et 16 mm.

Mrinal Sen... et ses opérateurs, dont K. K. Mahajan
Par Marc Salomon, membre consultant de l’AFC

Mrinal Sen était le troisième des grands réalisateurs historiques originaires du Bengale, avec Satyajit Ray et Ritwik Ghatak, tous trois de la même génération et révélés dans les années 1950. Il est décédé dimanche 30 décembre 2018 à l’âge de 95 ans et laisse une filmographie comprenant une trentaine de films où l’on remarquera sa fidélité à un chef opérateur - K. K. Mahajan -, sur seize d’entre eux, tournés entre 1969 (Monsieur Shome) et 1989 (Ek Din Achanak). Mais en 1986, c’est Carlo Varini, AFC, qui signa la photographie de Genesis, une coproduction avec la France et la Suisse tournée au Rajasthan.

Cinq des premiers films d’Alfred Hitchcock sur Arte.TV
Par Marc Salomon, membre consultant de l’AFC

Le site Internet de la chaîne Arte propose de voir ou revoir jusqu’au 17 ou 21 mars 2019, cinq des premiers films anglais d’Alfred Hitchcock, qui n’était pas encore le "maître du suspense". Ces films - dont deux muets - ont en commun d’avoir tous été photographiés par Jack Cox, un des grands pionniers de la cinématographie britannique, un peu trop oublié aujourd’hui. Il s’agit de The Ring (1927), de L’Homme de l’île de Man (The Manxman, 1929), de Chantage (Blackmail, 1929), de Meurtre (Murder, 1930) et d’À l’Est de Shanghaï (Rich and Strange, 1931).

Disparition de Witold Sobociński, PSC (1929 - 2018)
Par Marc Salomon, membre consultant de l’AFC

Witold Sobociński, PSC, est décédé le 19 novembre 2018, quelques jours après avoir été honoré par un Lifetime Achievement Award dans le cadre du Festival EnergaCamerimage à Bydgoszcz, en Pologne. Jazzman, directeur de la photographie et pédagogue, il aura marqué de son empreinte la cinématographie polonaise au travers de ses collaborations avec les réalisateurs Jerzy Skolimowski, Andrzej Wajda, Krzysztof Zanussi, Wojciech Has, Jerzy Kawalerowicz, Roman Polański...

Georges Périnal (1897-1965)
Par Marc Salomon, membre consultant de l’AFC

La ressortie sur les écrans, le 21 novembre 2018, dans une version restaurée, de The Fallen Idol (Première désillusion), un film de Carol Reed datant de 1948, nous offre l’opportunité de revenir sur la carrière exemplaire d’un chef opérateur français dont le parcours, comme le travail, ont marqué le premier demi-siècle de l’histoire du cinéma, d’abord en France puis en Grande-Bretagne.

Kazuo Miyagawa (1908 -1999)
Par Marc Salomon, membre consultant de l’AFC

A l’occasion de la rétrospective Kazuo Miyagawa, qui se tient au MoMa de New York, du 12 au 29 avril 2018, et de la rétrospective Kenji Mizoguchi (dont Miyagawa a photographié bon nombre de films), qui se poursuit à la Cinémathèque française jusqu’au 15 avril 2018, Marc Salomon, membre consultant de l’AFC, nous propose de revenir sur la carrière de ce chef opérateur japonais.

"La luce come emozione – Conversazione con Giuseppe Lanci", de Monica Pollini
Par Marc Salomon, membre consultant de l’AFC

Edité en mars 2017, La luce come emozione – Conversazione con Giuseppe Lanci est un ouvrage en italien proposé en deux versions : une version album avec iconographie et une version plus économique comprenant seulement l’intégralité du texte, soit un long entretien avec le directeur de la photographie Giuseppe Lanci par Monica Pollini.

Michael Ballhaus, ASC (1935-2017)
Par Marc Salomon, membre consultant de l’AFC

Avec la disparition de Michael Ballhaus, ASC, survenue à Berlin mardi 11 avril 2017 à 81 ans, la photographie de cinéma perd l’un de ses plus talentueux artisans. Chef opérateur de Rainer Werner Fassbinder, Martin Scorsese, Francis Ford Coppola ou encore Mike Nichols, entre autres réalisateurs, il n’aura eu de cesse, pendant près de quarante ans, d’expérimenter pour chacun des films qu’il a photographiés un style bien souvent novateur. Qui aura vu Le Mariage de Maria Braun, tourné à ses débuts, aura gardé en mémoire quelques belles prises de risque, un signe distinctif des grands cinéastes.

Floyd Crosby (1899 - 1985)

La Chambre des tortures (Pit and the Pendulum), le film de Roger Corman photographié par Floyd Crosby, est projeté samedi 21 mai à Cannes Classics dans une copie 35 mm tirée d’après le négatif original. Marc Salomon, membre consultant de l’AFC, retrace la carrière de ce gentleman opérateur, volontiers franc-tireur, familier des lumières naturelles.

Günther Rittau (1893 – 1971)
De "L’Ange bleu" aux boîtes de lait concentré

Gueule d’amour, le film de Jean Grémillon photographié par Günther Rittau, était projeté jeudi 12 mai à Cannes Classics dans une version restaurée en 4K par Hiventy à partir du négatif original. Marc Salomon, membre consultant de l’AFC, retrace la carrière de l’un des grands maîtres allemands de la lumière.

Harry Stradling Sr., ASC (1902 - 1970)
Par Marc Salomon, membre consultant de l’AFC

A l’occasion de la reprise sur les écrans, le 2 décembre 2015 au Mac-Mahon, du Portrait de Dorian Gray, d’Albert Lewin, Marc Salomon, membre consultant de l’AFC, revient sur l’œuvre et la carrière d’un des maîtres de la photographie hollywoodienne des années 1940-50, Harry Stradling Sr. « Rien n’est trop difficile puisque faire des films est notre métier », aimait-il à dire à propos de son travail.

Retour sur la carrière singulière de Jean Badal
Par Marc Salomon, membre consultant de l’AFC

« Même un film de divertissement devrait avoir un visage. »
Jean Badal est décédé le 9 octobre 2015 durant son sommeil, à son domicile parisien dans le quartier de la rue Mouffetard, à l’âge de 88 ans. Hongrois d’origine, l’essentiel de sa filmographie se déroula cependant en France avec quelques films phares qui jalonnent les années 1960 : Un roi sans divertissement (François Leterrier, 1963), Playtime (Jacques Tati, 1967), La Fiancée du pirate (Nelly Kaplan, 1969).