In memoriam

Christophe Pollock
par Brigitte Roüan, comédienne et réalisatrice

Christophe Pollock

Mon cher Christophe,
Je savais que je faisais une comédie, et je savais aussi que la parente pauvre des comédies c’est souvent l’image.
Je me souvenais de l’éblouissant Marie Baie des Anges (Manuel Pradal) et du magnifique Depuis qu’Otar est parti (sans savoir que Julie Bertuccelli était ta femme).
C’est pour ça que j’ai voulu toi, parce que je voulais que ce soit beau. (...)

Christophe Pollock
par Brigitte Barbier

Christophe Pollock

C’est si douloureux de parler d’un ami qui vient de disparaître.
D’en parler à l’imparfait. Ton sourire et ton regard bleu doux vont me manquer.
J’ai travaillé à tes côtés à plusieurs reprises, ma caméra collée à la tienne. (...)

Henri Duparc
par Jean-Michel Humeau

Henri Duparc

Remplaçant Bernard Dechet sur le tournage de Couleur café dans Paris, j’ai passé deux semaines dans le sillage d’un homme d’une grande élégance dont Bal poussière m’avait bien fait rire. (...)

Henri Duparc
par Bernard Dechet

Henri Duparc

1972 Abidjan... Nous nous sommes rencontrés à la Société ivoirienne de cinéma où il réalisait des documentaires pour la coopération. Nous parcourions le pays, le Caméflex ou l’Arri II C dans le coffre, pour mettre en images les coutumes et les traditions de la Côte d’Ivoire. (...)

Antoine Bonfanti
par Chris Marker

Antoine Bonfanti

On ne résume pas en quelques phrases la complicité de toute une vie. Du moins, le fait d’adresser ces phrases à la Cinémathèque de Corse me permet-il en quelque sorte de boucler une boucle : le tout premier projet dont nous avons parlé, nous deux, quand Antoine était encore assistant aux studios de Boulogne et qu’il était évident, sans que nous ayons eu besoin de l’énoncer, que nous étions faits pour travailler ensemble, était un film sur la Corse. Projet jamais accompli, qui peut modestement figurer à côté d’autres fantômes de films, le (...)

Antoine Bonfanti
par Jean-François Robin

Antoine Bonfanti

(Difficile de ne pas écrire " je me souviens " comme le faisait Pérec)

Je me souviens d’Antoine Bonfanti, le premier ingénieur du son que j’aie rencontré dans le cinéma, auréolé d’une gloire toute neuve venue de la Nouvelle Vague. Homme silencieux, aux gestes suggestifs qui réduisaient la parole (la sienne) au minimum, il écoutait. Pour lui la vie n’était que son et bruits qu’il fallait enregistrer.

Je me souviens qu’il aimait bien manger et bien boire. En province, il savait tout des bonnes tables et du bon vin.

Roger Fellous Il était ma lumière, je vivais dans son ombre
par son frère Maurice

Roger Fellous

Aux membres de l’AFC qui décidèrent en janvier 2005 de nous nommer Roger et moi " membres d’honneur " et auprès de qui il ne put jamais se rendre étant déjà atteint par la maladie.

Il était ma lumière, je vivais dans son ombre. Je crains d’être narcissique en vous parlant de lui. (...)

Roger Fellous Voilà que tu es parti...
par Jean-Jacques Bouhon

Roger Fellous

Roger, Voilà que tu es parti, discrètement, au début de ce mois de février. Voilà que je me sens mal d’avoir remis plusieurs fois d’aller te voir. La dernière fois que nous nous sommes parlé, c’était au téléphone et je t’avais dit mon désir de te rendre visite. Je me sens aujourd’hui comme un fils prodigue qui n’aurait pas assuré la fin de l’histoire... Car, pour moi, tu étais un peu mon " père de cinéma ". Lors de ta nomination et de celle de Maurice comme membre d’honneur de notre association, j’avais écrit dans notre Lettre que (...)

Loulou Pastier
par Philippe Houdart, AFCF

Loulou Pastier

Les Tontons flingueurs de Georges Lautner, Paris brûle-t-il ? de René Clément, La Femme en bleu de Michel Deville, Verdict d’André Cayatte,Les Dames de la côte de Nina Companez, ont en commun d’avoir été cadrés par Loulou Pastier qui vient de nous quitter récemment. Mais ces titres ne sont que quelques exemples au sein d’une filmographie où se côtoient Georges Lautner (10 films), André Cayatte (5 films), René Clément (4 films), mais aussi Claude Barma, Marc Allégret, André Hunebelle, Marcel Carné, Jacques Demy, Stanley Donen, John Guillermin, Lewis Gilbert et, lorsqu’il était encore assistant Abel Gance et Michelangelo Antonioni, excusez du peu.

Guy Morance
par Jean-Noël Ferragut et Jimmy Glasberg

Guy Morance

Guy Morance, une Eclair 16 en main, et Philippe Aubert, ingénieur du son , sur le tournage du film "Les Jardins du soleil" (Sénégal, 1964) Nous avons appris la mort de Guy Morance, chef opérateur, réalisateur et producteur, survenue à Saint-Cloud le 26 janvier 2006. Diplômé de l’ENPC (Ecole nationale de photographie et de cinématographie de la rue de Vaugirard, aujourd’hui ENS Louis Lumière), promotion 1950, Guy Morance est l’un des premiers opérateurs à acquérir une toute nouvelle caméra synchrone et autosilencieuse Eclair 16 conçue (...)

Comme trop souvent...
par Jean-Noël Ferragut

Michel Hu

Michel Hu s’en est allé au beau milieu du mois de décembre 2005.
C’était un étalonneur reconnu et apprécié.

Les directeurs de la photographie Pascal Lagriffoul et Jean-Pierre Sauvaire apporte également le témoignage de leur émotion.