Jean-Jacques Bouhon va nous manquer
Par Richard Andry, AFCJean-Jacques,
Nous nous sommes rencontrés il y a 45 ans. C’était à la télé scolaire. Je sortais de l’IDHEC et toi de Vaugirard. Nous attendions tous les deux patiemment l’occasion de pouvoir nous plonger dans le grand bain du cinoche. Bien des années après, je t’ai retrouvé à l’AFC, notre 2e famille dont tu étais un des piliers et un président apprécié de tous, et à la CST au département Image dont tu as toujours été un membre investi et assidu.
Je me souviens, à La fémis, de ces jurys d’oral où nous débattions avec passion, des mérites de tel ou tel candidat mais aussi des cas désespérés que nous avons su rattraper et qui ont démontré plus tard que nous avions raison. Dans les moments décisifs, sans ménager ton temps ni te départir de ta patience et de ton calme légendaire, tu savais trancher.
Avec toi on pouvait parler de technique ou de culture sans prise de tête et je t’ai souvent sollicité sur des problèmes un peu nuls que je n’osais poster sur le dialogue actif de l’AFC. Tu m’as toujours répondu.
Je n’oublierais jamais ce petit sourire qui illuminait ton visage et qui semblait dire bienvenue à ceux qui t’approchaient, ni ton regard bleu franc et net toujours à l’écoute de l’autre, ni ta disponibilité quasi permanente, ni ton sens de l’humour que tu as su garder pendant ton courageux combat contre cette terrible maladie.
Tu vas nous manquer Jiji, parce que des personnes comme toi, cela ne court pas les rues. On ne verra plus ton élégante silhouette dans les coursives de l’école ou à la terrasse du Café Mont-Cenis, mais il restera toujours l’empreinte de ce talent que tu partageais avec tous et sans calcul et toutes ces formidables images que tu nous laisse en héritage.
Pour tout cela : merci !