Les actualités de FilmLight en janvier

par FilmLight La Lettre AFC n°293

Au sommaire de l’actualité mensuelle de FilmLight, les premiers pas du scanner Arclight, pour le tournage de First Man, de Damien Chazelle, et retour en vidéo de la journée de conférences, le FilmLight Colour Day, qui s’est tenue à Amsterdam le 16 septembre 2018.

Premier pas pour le scanner Arclight
Lors de la pré-production de First Man , qui relate l’épopée de Neil Armstrong et du premier pas sur la Lune, le réalisateur Damien Chazelle (La La Land, Whiplash) a contacté la NASA dans l’espoir de pouvoir consulter leurs archives de l’époque Apollo.
Un accès total a été accordé par l’agence spatiale américaine et l’équipe du film a pu choisir parmi une très large collection de films. Le lancement d’Apollo était couvert par plusieurs caméras, en plan large mais aussi avec des plans serrés de l’équipement technique de la fusée Saturn V. Malheureusement, le format de pellicule, de la Kodak Ektachrome Reversal en 70 mm 10 perforations, conçu à des fins militaires, n’était pas compatible avec les scanners les plus modernes.
Cette pellicule conçue par Kodak pour la NASA permettait de capturer une dynamique extrêmement large afin de saisir tous les détails lors d’un décollage de nuit, les très hautes lumières des réacteurs affectant moins les zones plus sombres du pas de tir.

David Keighley, président de IMAX, attira l’attention de l’équipe de First Man vers un prototype de scanner en cours de développement par FilmLight, et qui pourrait permettre de transférer ce film. Le producteur des effets visuels Kevin Elam rentra alors en contact avec Filmlight.

Fondée en 2002, la société FilmLight est aujourd’hui reconnue pour sa solution d’étalonnage, de finalisation et de mastering Baselight. Mais son premier produit, le scanner Northlight - adapté aux pellicules 16, 35 et 65 mm - était considéré comme une référence de l’industrie et continue d’être utilisé encore aujourd’hui.
FilmLight continue toujours son travail de recherche dans le scan de pellicule. Nous considérons que l’archivage et la préservation de notre patrimoine est un problème majeur. Les archives ont de multiples formats, et la majorité est abandonnée ou mal stockée. De plus, la détérioration de la pellicule signifie trop souvent que les archivistes n’ont qu’une seule opportunité pour scanner un film.
Le principe que n’importe quelle pellicule, indifféremment de son format, de la forme ou position de ses perforations, serait compatible a été placé au cœur du développement du nouveau scanner de FilmLight - nom de code Arclight. Les archives d’Apollo 11 étaient donc l’occasion rêvée de mettre ce concept en pratique.

« Lorsque que j’ai reçu le film, je n’ai eu qu’à le charger dans le scanner et à saisir un format approximatif dans le logiciel - la dimension du film et la position des perforations », explique Chris Hall, le responsable du développement de l’Arclight.
« La zone image était carrée, avec une résolution de 7 250 x 7 250 pixels. C’est une résolution très élevée pour un scan. À l’œil nu, la pellicule était sombre, presque opaque mais sur mon moniteur, je voyais l’image d’une fusée sur son pas de lancement, la nuit. Le film est alors devenu presque transparent, lors de la mise à feu. La pellicule Ektachrome est un peu sur-exposée à ce moment-là - ce qui est tout à fait compréhensible vu le sujet. Une telle dynamique est toujours une difficulté pour un scanner mais nous étions ravis du rendu. »
« Au final, FilmLight a scanné environ 20 minutes de film pour les producteurs de First Man, accompagnant leur volonté d’authenticité pour ce long métrage. Cet exercice nous a aussi permis de consolider notre compréhension de ce type de pellicule, et notre expérience du scan de très haute qualité. »
Plus d’informations sur le Arclight seront disponibles fin 2019, le scanner étant toujours en développement.

FilmLight Colour Day : les vidéos sont en ligne
Nous avons tenu une journée de conférences, le FilmLight Colour Day, à Amsterdam le 16 septembre 2018.
Nos invités, trois étalonneurs unanimement reconnus par la profession, ont partagé leurs expériences respectives, techniques et artistiques, pendant une heure chacun. Les deux premières vidéos sont maintenant disponibles en ligne :
Sylvain Canaux, étalonneur, Saint-Louis, Paris
Sylvain est l’un des étalonneurs les plus reconnus dans le milieu de la publicité. Il collabore régulièrement avec Chanel, Yves Saint Laurent et Dior. Sylvain se focalise sur la gestion d’espace colorimétriques, et comment il y remédie avec les outils du Baselight et son ressenti.


https://vimeo.com/307084542

Mike Nuget, étalonneur et monteur, New York City
Mike est spécialisé dans la postproduction de longs métrages, séries et documentaires. Mike utilise depuis des années l’outil d’étalonnage Baselight for Avid, qui permet d’étalonner et de manipuler l’image directement depuis un projet Avid.


https://vimeo.com/307267145