Luc Drion, un bonhomme sensible et profondément humain

Par Nicolas Vanier, réalisateur

La Lettre AFC n°225

Avant de rencontrer Luc pour le tournage de Belle et Sébastien, je ne le connaissais que de réputation. Certaines images qu’il avait réalisées m’avaient fasciné, tout comme elles avaient conquis le public d’Océans, d’Himalaya, de bien d’autres films encore.

Avant d’apprécier l’homme, un peu bougon au premier abord, j’ai été séduit par son talent de cadreur, la méticulosité avec laquelle il prépare son image, ne laissant rien au hasard, recherchant toujours l’excellence, n’oubliant jamais un raccord, proposant des mouvements, des axes, s’énervant pour une herbe folle cachant un regard…
Avec le temps, j’ai compris le bonhomme sensible et profondément humain. Et c’était un plaisir, je crois partagé, de nous retrouver chaque matin dans la noirceur de l’aube, pour aller en montagne, poursuivre l’aventure de notre film qui lui sera dédié.
Et il est parti sans prévenir, d’un coup, en plein gros plan de Belle. Il laisse un grand vide, mais surtout le souvenir d’un personnage qui était bon, dans les deux sens du terme. Très bon.

Luc Drion et Nicolas Vanier sur le tournage de "Belle et Sébastien" - Eric Travers
Luc Drion et Nicolas Vanier sur le tournage de "Belle et Sébastien"
Eric Travers