Luc Drion, un bonhomme sensible et profondément humain
Par Nicolas Vanier, réalisateurAvant d’apprécier l’homme, un peu bougon au premier abord, j’ai été séduit par son talent de cadreur, la méticulosité avec laquelle il prépare son image, ne laissant rien au hasard, recherchant toujours l’excellence, n’oubliant jamais un raccord, proposant des mouvements, des axes, s’énervant pour une herbe folle cachant un regard…
Avec le temps, j’ai compris le bonhomme sensible et profondément humain. Et c’était un plaisir, je crois partagé, de nous retrouver chaque matin dans la noirceur de l’aube, pour aller en montagne, poursuivre l’aventure de notre film qui lui sera dédié.
Et il est parti sans prévenir, d’un coup, en plein gros plan de Belle. Il laisse un grand vide, mais surtout le souvenir d’un personnage qui était bon, dans les deux sens du terme. Très bon.
