Fondée en 2013 et d’abord présidée par Yiannis Daskalothanasis, la GSC (Greek Society of Cinematographers ou Ενωση Ελληνων Κινηματογραφιστων) vient d’élire Yorgos Arvanitis, AFC, à sa tête.
Manuel Pradal, réalisateur de Marie baie des Anges (image de Christophe Pollock), Un crime, La Blonde aux seins nus et Tom le cancre (trois films photographiés par Yorgos Arvanitis, AFC), et Benoît Brisefer (image Antoine Roch, AFC), est décédé des suites d’une longue maladie, samedi 13 mai 2017 à Paris, à l’âge de 53 ans. Nathalie Coste-Cerdan, directrice générale de La fémis, et Yorgos Arvanitis témoignent.
Le musée de Mossoul en Irak (2015), les mausolées de Tombouctou au Mali (2012), les Bouddhas de Bâmiyân en Afghanistan (2001). « Misérables hommes, et si imbéciles qu’ils ne comprennent même pas qu’ils sont des barbares ! Il y a deux choses dans un édifice : son usage et sa beauté. Son usage appartient au propriétaire, sa beauté à tout le monde, à vous, à moi, à nous tous. Donc, le détruire, c’est dépasser son droit. » Cette réflexion de Victor Hugo dans le manifeste Guerre aux démolisseurs conserve deux siècles plus tard sa sinistre actualité…
Le mardi 24 février 2015, le Conseil d’Etat a annulé l’arrêté d’extension de la convention collective de la production cinématographique. Donner un cadre légal aux professions du cinéma serait néfaste à sa diversité selon certains. Nous pensons évidemment qu’aucun film ne mérite d’être abandonné au bord de la route. Les mécanismes qui permettront d’y parvenir ne doivent cependant pas se retourner contre ceux qui fabriquent ces films, y compris – et surtout – dans un contexte économique particulièrement difficile.
Nous étions en 1990. Les Français s’étaient faits longtemps attendre, l’ASC américaine avait déjà 72 ans et la BSC anglaise, 41. Derobe, Glenn, Strouvé – nostalgie du temps où les génériques faisaient l’économie des prénoms – bientôt rejoints par Serra, Lhomme, Lenoir et Alazraki, créent l’association. Loiseleux, le spécialiste, rédige les statuts. Les fabricants de pellicules, tout puissants à cette époque, sont les premiers bienfaiteurs. Comme présidents d’honneur, trois incontournables : Kelber, Alekan et Coutard, comme premier président : Lhomme.
Il en va des outils comme des hommes qui les manipulent, ils meurent. Il est des disparus dont on pense qu’ils « ont fait leur temps » et que « c’était peut-être mieux comme ça ». On pense que leur disparition valait mieux qu’une lente agonie, qu’un pénible chapelet de souffrances. On est triste, c’est tout.
Ce mot mystérieux qui sent bon le sous-bois, désignait autrefois ce que nous appelons aujourd’hui d’une façon beaucoup plus triviale les " consommables ". Colonne honnie du devis des directeurs de production, ces fongibles viennent par nature alimenter nos montagnes de déchets et d’encombrants. Ils finissent au pied d’un réverbère, la communauté s’occupera d’en assumer le recyclage.
En juin 2013, loin des ors qui venaient d’être les témoins de la palme attribuée au film du réalisateur-producteur Abdellatif Kechiche La Vie d’Adèle, l’AFC se faisait l’écho de témoignages relatifs à des méthodes de production relevant d’une sauvagerie libérale sans scrupules.
La transition fulgurante de l’argentique vers le numérique en bouleversant nos habitudes a aussi modifié notre vocabulaire. Rarement pour le meilleur, souvent pour le pire… Les acronymes et les sigles ont envahi nos conversations. Les contresens absurdes aussi.
Un groupe constitué de réalisateurs, de techniciens et de producteurs s’est réuni du 20 août au 17 octobre sous l’égide du CNC, à raison d’une réunion de quatre heures par semaine. Sa mission était de « réfléchir à des propositions qui permettent de mieux financer et exposer le cinéma d’auteur dans toute sa diversité, tout en portant une attention particulière aux premiers et deuxièmes films, garant de l’émergence de nouveaux talents ».
Après d’âpres négociations, l’Avenant de révision de la convention collective de la production cinématographique a finalement été signé le 8 octobre 2013. Si certains pensaient encore que le terme d’avenant était synonyme de sympathique, de bienveillant ou d’aimable lorsqu’il est un adjectif, ils viennent de comprendre qu’il n’en est rien lorsqu’il devient un nom : c’est alors un « acte par lequel on modifie les termes d’un contrat »... Voici donc une tentative de vulgarisation d’un avenant avenant (sic).
Yorgos Arvanitis, AFC, a photographié Lalla Fadhma N’Soumer, de Belkacem Hadjadj, entre février et septembre 2013. Il nous livre ici un carnet de bord du tournage de ce film.
On vous le dit : les métiers du cinéma sont des métiers à part, ils ne ressemblent à aucun autre. Voici l’argument souvent repris pour justifier une dérégulation au doigt mouillé de toute une branche d’activité…
Détroit. La ville est en faillite. Les mastodontes de l’automobile sont partis construire des limousines sous des cieux plus arrangeants. Ceux qui n’ont pu partir tentent de survivre. Et la vie continue...
Le mois de juin fut propice aux grandes agitations. De ces bouleversements qui ne manqueront pas de façonner le cinéma de demain… Chronologiquement, la première de ces agitations concerna les outils. Nos outils. Les caméras et les enregistreurs audio numériques.
Drôles d’époques que celles où l’on préfère contester le droit des autres plutôt que de défendre les siens propres, comme si l’on y voyait une relation de cause à effet…
Cannes, 1987. La Palme d’or est attribuée à Sous le soleil de Satan. Son réalisateur, Maurice Pialat, monte sur scène sous les huées et, brandissant son poing en direction d’un parterre de privilégiés endimanchés, il lance : « Vous ne m’aimez pas… Je ne vous aime pas non plus ! » Au moins, ça avait le mérite d’être clair. Cannes, 2013. Autre époque, autres privilégiés endimanchés assistant à la remise de la Palme d’or à Abdellatif Kechiche pour La Vie d’Adèle. Le cinéma français rayonne toujours et l’on feint de s’aimer.
Aaton va mal. La terrible nouvelle vient de tomber : Aaton est en redressement judiciaire (lire le communiqué de Jean-Pierre Beauviala). Pendant ce temps, on se chamaille. Pendant ce temps, on fait plus de films que jamais, pour moins cher que jamais, en moins de temps que jamais…
Le Micro Salon fut, une fois de plus, notre rendez-vous incontournable de l’année avec une fréquentation qui n’a pas faibli. Aurélie Filippetti, notre ministre de la culture, ne s’y est pas trompé en nous honorant de sa visite. Une première.
Le Micro Salon, rendez-vous annuel de nos membres et de nos partenaires, fêtera le 22 et le 23 février son treizième anniversaire. Cette édition 2013 sera marquée par la présence d’une association amie, celle de nos collègues des métiers du son, l’AFSI.
The setting seems unchanging. A long hallway in a Parisian building at one end of which stands a photocopier. This hallway leads to a few offices on either side. This is generally where we come into contact with the team preparing the film.
C’est un décor qui parait immuable. Un long couloir à l’une des extrémités duquel trône une photocopieuse. Le plan est haussmannien. Ce couloir dessert, de part et d’autre, quelques bureaux. C’est là, en général, que nous entrons en contact avec l’équipe qui prépare le film.
A Cannes, cette année, la dizaine de films présentés dans les diverses compétitions qui ont bénéficié de la collaboration des directeurs de la photographie membres de l’AFC ont été tournés majoritairement en numérique…, à 70 % ! L’image argentique nous avait habitués à sa lente mutation.
Matthieu Poirot-Delpech, AFC, a travaillé avec Mathieu Amalric, Laurent Cantet, Dominik Moll, Philippe Harel et le tandem Olivier Ducastel - Jacques Martineau. Parmi ses derniers films, on peut citer L’Arbre et la forêt et L’Œil de l’astronome... Aujourd’hui Hors les murs, un premier film belge de David Lambert, est en sélection à la Semaine de la Critique.
Il y a quelques jours un grand créateur, un grand cinéaste, digne représentant de son pays et de la Nouvelle Vague du cinéma européen, a perdu sa vie accidentellement sur le lieu du tournage de son dernier film, Theo Angelopoulos. « Quelle bêtise, de traverser le périphérique de Pirée avec le viseur à l’œil ! », telle a été ma première réaction. Mais ensuite, je me suis dit qu’il est mort sur son lieu de combat ! Et ça m’a consolé.
Il était d’usage, lors des tournages sur support argentique, de discourir de ce délicieux paradoxe du cadreur : il voyait tout sauf le film en train de se tourner. Ce phénomène dû à la visée reflex est simple à décrire : une fraction de temps était vue par l’opérateur, la fraction suivante était destinée à la pellicule. Le cadreur voyait " entre les images "… Cela pouvait parfois être handicapant : l’éclair qui avait été aperçu par le cadreur risquait de ne pas être vu par le spectateur... On s’en arrangeait finalement très bien.
Le 54e Festival de Donostia - San Sebastián qui s’est déroulé du 21 au 30 septembre 2006 a décerné ses prix. Le Prix du meilleur film a été attribué ex-æquo au film Niwe mung (Demi-lune) de Bahman Ghobadi (Iran-Irak-Autriche-France), photographié par Nigel Bluck, et au film Mon fils à moi du Français Martial Fougeron, film dont les images sont signées Yorgos Arvanitis. De plus, le Prix du jury pour la meilleure photographie a été décerné au directeur de la photographie australien Nigel Bluck pour Niwe mung de Bahman Ghobadi. Ce film est cophotographié par Crighton Bone.
La 54e édition du Festival International du film de Donostia - San Sebastián se tiendra du 21 au 30 septembre 2006. Présidé par Jeanne Moreau, le jury sera composé du réalisateur brésilien Bruno Barreto, de la réalisatrice espagnole Isabel Coixet, de l’auteure-réalisatrice-actrice américaine Sara Driver, du comédien suisse Bruno Ganz, du réalisateur espagnol Manuel Gomez Pereira et de l’écrivai portugais José Saramago. Seize films seront en compétition pour la Concha d’Or, prix du palmarès officiel, dont Mon fils à moi de Martial Fougeron, photographié par Yorgos Arvanitis avec Nathalie Baye, Victor Sevaux et Olivier Gourmet, film également candidat aux Prix Altadis et Forever de Heddy Honigmann (Pays-Bas) photographié par Robert Alazraki- Nouveaux Réalisateurs et Montblanc - Nouveaux Scénaristes. Je ne suis pas là pour être aimé de Stéphane Brizé, photographié par Claude Garnier, sera également projeté.
Précisons que le festival de San Sebastián est l’un des rares grands festivals internationaux à décerner un prix de la meilleure photographie.
Le cycle de conférence très dense qui s’est déroulé à Oslo les 5 et 6 mai derniers couvrait toutes les voies (et les complications) du cinéma numérique. Ne devenez pas conférencier si vous ne possédez pas parfaitement Power Point. J’ai l’impression que c’est obligatoire...
Mon cher Christophe, Je savais que je faisais une comédie, et je savais aussi que la parente pauvre des comédies c’est souvent l’image. Je me souvenais de l’éblouissant Marie Baie des Anges (Manuel Pradal) et du magnifique Depuis qu’Otar est parti (sans savoir que Julie Bertucelli était ta femme). C’est pour ça que j’ai voulu toi, parce que je voulais que ce soit beau. (...)
Nous étions quelques-uns à avoir le privilège d’assister, à Cannes, à l’édition 2006 de l’Idiff (International Digital Film Forum). Nous devions y essayer quelques-unes des caméras numériques qui sont ou qui seront nos outils de demain.