Martin Scorsese ou la mémoire sauvegardée du cinéma
Le Prix Lumière a été attribué à Martin Scorsese « pour l’ensemble de son œuvre, pour sa cinéphilie généreuse, pour son inlassable combat en faveur de la sauvegarde du cinéma du passé, pour ses fictions, pour ses documentaires, pour son amour de la musique, pour sa bienveillance à l’égard des jeunes cinéastes du monde entier ».
Profitant de la présence du cinéaste, le festival a rendu hommage à l’équipe du Film Foundation’s World Cinema Project, qu’il a créé en 1990 dans le but d’œuvrer à la préservation et à la restauration de films de patrimoine, en projetant quatre œuvres du Sénégal, d’Egypte, d’Inde et des Philippines, ainsi qu’en programmant une Master Class animée par Margaret Bodde, directrice de la Fondation.
Il y a 25 ans, le but de la Fondation était de sauvegarder les films américains de la dégradation des supports, films nitrate ou films couleur, en voie de désintégration. Le travail aujourd’hui consiste à préserver les œuvres des cinématographies africaines, asiatiques ou latino-américaines. Ce travail est partagé avec le laboratoire L’Immagine Ritrovata de Bologne qui centralise les demandes de restauration venant du monde entier.
Par ailleurs, samedi 17 octobre, Martin Scorsese a tourné le traditionnel "remake" de La Sortie d’usine, le premier film des frères Lumière ! On reconnaîtra, sur quelques-unes des images du portfolio ci-dessous, Pierre-William Glenn, AFC, à la manœuvre au côté de Martin Scorsese.
- Voir des images des usines Lumière sur le site Internet de l’Œil de la photographie.
En vignette de cet article, une image de la remise du Prix Lumière 2015 à Martin Scorsese - Photo Sandrine Thesillat et Jean-Luc Mège