Présentation de Frida Marzouk, directrice de la photographie nouvellement admise à l’AFC

La directrice de la photographie Frida Marzouk vient d’être récemment accueillie au sein de l’AFC en tant que membre, suite à une décision du CA de l’association. Jean-Marie Dreujou et Léo Hinstin, ses parrains AFC, la présentent dans des textes écrits au moment de son admission. Souhaitons-lui dès maintenant une chaleureuse bienvenue !

Frida Marzouk, une envie de partager ses expériences, par Jean-Marie Dreujou, AFC, ASC
J’ai rencontré Frida Marzouk au Festival de Cannes, par l’intermédiaire de Marie et Jean-Noël. Elle avait éclairé Sous les figues, d’Erige Sehiri, sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes. Nous avons eu de passionnants échanges autour du cinéma et des images de cinéma, d’autant plus que Frida a fait une importante recherche sur l’image dans les films de Martin Scorsese, pour son mémoire à Sorbonne Nouvelle.
Frida a débuté comme assistante, puis comme électricienne. Je trouve sa démarche très intéressante car avec l’évolution de nos outils, travailler aussi dans le service électrique est un très bon moyen de comprendre la lumière.
J’ai découvert le travail de Frida et trouvé beaucoup de douceur et de sensibilité dans ses images. Frida m’a fait part de son désir de rejoindre l’AFC, et de son envie de partager ses expériences dans notre association.
Je suis heureux de parrainer Frida.

Frida Marzouk, un point de vue original et différent à l’AFC, par Léo Hinstin, AFC
Frida Marzouk et moi nous sommes rencontrés un peu par hasard, il y a quelques mois à Camerimage. Voisins de table, nous avons sympathisé et échangé sur nos parcours, nos projets récents, sur le métier… et sur l’AFC, qu’elle avait déjà envisagé de rejoindre. J’ai visionné Bye bye Tibériade peu après, magnifique film dont la brillante trajectoire internationale vient de s’enrichir encore d’une nomination au César du Meilleur film documentaire. La force du film et la beauté des images m’ont conforté dans l’idée que je m’étais faite du talent de Frida, c’est pourquoi j’ai tout naturellement accepté de parrainer sa demande d’admission à l’AFC.
Pour saisir l’originalité du profil de Frida, il faut considérer son parcours dès ses débuts. Avant de devenir directrice de la photographie, Frida fait le grand écart entre les postes, les types de films et les continents. Assistante caméra sur L’Esquive, électricienne sur les plateaux américains de Black Swan, de The Immigrant ou de John Wick ou encore gaffer sur Capharnaüm, pour ne citer que quelques films parmi les plus connus : entre Europe, Moyen-Orient et États-Unis, la diversité des projets sur lesquels Frida s’est formée et des DOP avec qui elle a collaboré impressionne.
Aujourd’hui, sa carrière de directrice de la photographie en plein essor se concentre sur un cinéma engagé majoritairement arabophone et est déjà émaillée de beaux films qui brillent en festival. Outre Bye bye Tibériade, on peut citer D’où vient le vent, à Sundance 2025, Sous les figues, à la Quinzaine des Cinéastes en 2022, Alam, à Toronto en 2022, etc. Que ce soit en fiction ou en documentaire, Frida y développe un style visuel personnel vivant et empreint de naturel. Souvent proche des visages, elle sait mettre particulièrement en valeur les émotions des personnages ou des personnes qu’elle filme. Et son sens de la lumière naturelle fait merveille comme le montrent les extraits qu’elle nous présente.
Je suis certain que de par la grande richesse de ses expériences professionnelles et de son parcours personnel hors norme Frida saura apporter un point de vue original et différent à l’AFC et je suis de ce fait honoré de la parrainer pour son admission au sein de l’association.