Projections et colportages, la lanterne magique au XVIIIe siècle

Une conférence de Roger Gonin

La Lettre AFC n°231

Dans le cadre de ses conférences mensuelles, le Conservatoire des techniques cinématographiques de la Cinémathèque française aborde ce mois-ci différents thèmes liés au métier de colporteur-projectionniste ambulant au 18e siècle que la découverte d’une lanterne magique des plus rare et de ses quelques plaques de verre de l’époque permettra de mettre en lumière.

Il y a quelques années, Roger Gonin découvrait en Auvergne un objet d’une rareté exceptionnelle : une lanterne magique de colporteur, avec dix plaques de verre peintes à la main. Cet appareil fragile, en bois et fer-blanc, à l’aspect modeste, est l’un des très rares témoins du métier de projectionniste ambulant. Certaines des plaques conservées, simples ou à système, peintes avec grande minutie, représentent des images de propagande pour Napoléon Bonaparte pendant le Consulat. D’autres résistent à une identification précise.
Menant une véritable enquête policière, Roger Gonin est parti à la recherche des origines de cette machine. Comment se déroulait une séance de projection avec cet appareil ? Comment comprendre cette iconographie ? Qui était le colporteur de cette lanterne magique ? Tels seront les thèmes abordés à partir de cette lanterne magique émouvante, qui garde encore bien des secrets.

Roger Gonin est administrateur général au Festival du Court-Métrage de Clermont-Ferrand depuis 1980 (Responsable pour la sélection internationale de la vidéothèque du Marché du film). Collectionneur, il est membre de la Magic Lantern Society et a conçu deux expositions sur la lanterne magique en 1998 au Musée des Beaux-Arts de Roger Quillot (Clermont-Ferrand) et en 2001 à la Bibliothèque Universitaire des Cézeaux.

  • Vendredi 17 mai à 14h30 salle Georges Franju
    Cinémathèque française
    51, rue de Bercy - Paris 12e
  • Prochaine conférence : vendredi 14 juin à 14h30
    " Du Vitaphone au son numérique, la grande saga du son au cinéma " par Jean-Pierre Verscheure.