Record pour la production cinématographique 2001

L’augmentation du nombre de films produits (+ 20 % d’une année sur l’autre) est deux fois plus importante que celle des investissements globaux dans la production, qui n’ont crû que de 10,4 %. Ce décrochage s’explique par une structure de financement qui varie pour une grande partie en fonction d’un facteur étranger à l’économie du cinéma. Le soutien automatique et sélectif à la production est calculé pour partie en fonction du chiffre d’affaires des chaînes de télévision tout comme les obligations d’investissement dans la production de ces mêmes chaînes. Pour l’instant, le secteur de la production, malgré la hausse du nombre de films, malgré l’augmentation des recettes en salle, a du mal à trouver une assise stable. En 2001, 144 producteurs sont intervenus. Quatre sociétés seulement ont produit plus de cinq films, dont deux, Les Films Alain Sarde et Europa Corp., de Luc Besson, sont liées au groupe Vivendi Universal.
(Thomas Sotinel, Le Monde, 15 mars 2002)

Un devis en baisse
« Cette augmentation du nombre de films d’initiative française produits et l’importante baisse du devis médian s’expliquent par une forte augmentation du nombre de films à petits budgets ». Il semble que la production de tout petits films commence à trouver les structures d’une économie nouvelle, basée sur le recours aux technologies numériques lors du tournage et l’intervention de nouvelles sources de financement, régionales ou européennes.
Les films à moyen budget sont à la peine. Leur nombre décroît, et, de l’aveu des producteurs, les projets d’un devis compris entre 3 et 7 millions d’euros ont souvent de grandes difficultés à voir le jour. Ces films sont sans doute ceux qui ressentent le plus durement la stagnation des montants des aides sélectives, au premier rang desquelles l’avance sur recette.

Même les forts budgets sont en augmentation
Force est d’admettre que toutes les tranches de devis ont subi un accroissement du nombre de films. Ainsi, pour les films à plus de 7 millions d’euros, on passe de 26 films en 2000 à 34 en 2001, progression qui concerne uniquement les films d’initiative française. A souligner que parmi ces 34 films, figurent 2 premiers films et 6 deuxièmes films.

La France attire les coproductions
78 films sur les 204 agréés en 2001 ont fait l’objet d’une coproduction avec un ou plusieurs partenaires étrangers, soit 18 films de mieux qu’en 2000.
Partenaire privilégiée et historique de ces coproductions, la Belgique avec, cette année, 14 films contre 10 en 2000. L’Espagne redevient un partenaire de premier plan passant de 7 à 11 films coproduits entre 2000 et 2001. A l’inverse, l’Italie, l’Allemagne et le Canada voient leurs parts baisser. La Grande-Bretagne reste stable avec 7 films coproduits (contre 6 en 2000).

Plus de tournage en France
Le CNC indique que le nombre de semaines de tournage effectuées en France (extérieurs et studios) passe de 823 à 1007, soit une augmentation de 18,4 %.
Les travaux de postproduction ont été effectués en France pour un seul des films de coproduction minoritaire française, contre quatre l’année dernière.
Les travaux de laboratoire ont été presque tous exécutés en France, répartis entre Eclair (plus de 50 films), LTC puis GTC.
(Source CNC)