Retour sur le BSC Expo 2019
Par Richard Andry, AFCMais votre curiosité a pu être assouvie entre temps vu la richesse de l’info AFC. Et retard il y avait déjà, avec l’Eurostar, ce vendredi 1er février, plus de deux heures à cause de la neige. Damned !
J’y suis allé pour plusieurs raisons. Tout d’abord porter le salut de l’AFC à nos camarades grands-bretons de la BSC, une belle Society qui fête ses 70 ans d’existence cette année avec qui j’ai toujours développé des rapports amicaux, ayant collaboré souvent avec nombre de ses membres et toujours œuvré à un rapprochement constructif entre nos deux associations.
Le BSC Expo est un événement très important par les chiffres : 150 exposants (60 pour le MS) et d’après les derniers chiffres 5 700 visiteurs, plus du double de notre MS. Les studios anglais tournent en flux tendu, ils construisent de nouveaux plateaux dans tout le pays. Quasi plein emploi dans l’industrie cinématographique. Cela fait beaucoup de monde. Même si c’est à Battersea Park, un lieu qui peut nous rappeler le Parc Floral où notre MS s’est installé cette année, ce n’est certes pas exactement la même ambiance que chez nous car tout d’abord il y fait plutôt sombre, le plafond étant un filet avec des mini LEDs et bien souvent on a du mal à appréhender les détails de certains équipements (souvent noirs) que l’on nous montre. De plus, j’ai remarqué que depuis l’avènement du LED, on aurait plutôt tendance à braquer les projos dans les yeux du visiteur pour qu’il soupèse la marchandise. En tout cas, personnellement, au bout d’un certain temps, il faut que je sorte, j’ai mal aux yeux… mais j’ai eu le temps de croiser beaucoup de monde et comme j’ai pu aussi le constater, un bon nombre venu d’Europe continentale.
Cela fait plus gros salon classique que Micro Salon et le partage de l’espace est inégal, les grosses boîtes s’étendent dans leurs vastes structures propres et les petits se retrouvent parfois dans des petites boîtes, et même si l’on m’a confié que le jour de l’installation, c’était un peu Rock and Roll, comme les Anglais sont des génies du R&R, cela roulait : « Let’s rock ! »
Nos membres associés que j’ai pu croisé avaient donc la banane, même si certains râlaient-rigolaient (comme toujours) un peu au sujet de ces dits problèmes d’installation et de régie. Ils étaient contents de leurs prises de contacts en nombre et en qualité avec les visiteurs.
Ce fameux visiteur, il ne pouvait qu’apprécier d’avoir tout le matériel de pointe présenté devant lui, même si cette année il y avait moins de nouveautés que l’an dernier (les loueurs pouvaient souffler un peu). Mais ne nous ne inquiétons pas, le matos nouveau ne va pas tarder à arriver.
Parallèlement, on pouvait assister, dans un espace dédié, à la présentation de matériel, projections et tables rondes. De riches panels. J’ai pu assister à celui sur "l’expérience de la lumière" intitulé “Lighting Set Ups That Challenge Us”, avec Peter Suschtitsky, ASC, Haris Zambarloukos, GSC, BSC, Jake Polonsky, BSC, et les gaffers Julian White et Shaun Mone. Panel modéré par Ronny Prince, rédacteur en chef du British Cinematographer Magazine. Ronny que je venais voir pour préparer notre Rendez-vous avec l’AFC prévu dans le cadre du Micro Salon la semaine suivante avec Chris Menges, ASC, BSC. L’après-midi, je n’ai pas pu assisté entièrement à sa conversation avec Roger Deakins, ASC, BSC, et James Deakins. C’était passionnant et très vivant, James est la femme de Roger et sa collaboratrice "data" sur les films, il y avait foule mais je devais prendre un Eurostar prévu de longue date et n’avais pas pu changer mon billet. J’ai filé comme un voleur. J’avais déjà dû zapper la présentation de Guillermo Navarro, ASC, trop tardive. Damned train !