Robertson, Le Fantasmagore

Une conférence de Jérôme Prieur

La Lettre AFC n°195

Un vendredi par mois, tout au long de l’année, le Conservatoire de techniques cinématographiques se penche sur l’histoire de ces dernières, des origines à nos jours au travers d’une conférence ouverte à tous les publics. Conférence illustrée d’extraits de films, de documents multimédias, de démonstrations d’appareils, de projections de formats disparus et autres expériences...
Ce mois-ci, Jérôme Prieur parlera du Fantasmagore d’Etienne-Gaspard Robertson.
Plaque de fantasmagorie - France, début du 19<sup class="typo_exposants">e</sup> siècle<br class='manualbr' />Collection Cinémathèque française
Plaque de fantasmagorie
France, début du 19e siècle
Collection Cinémathèque française


Tout en hauteur, à plusieurs mètres du sol, presque dans les airs, repose un catafalque de pierre. Sur la corniche, quatre têtes de morts et deux angelots escortent le défunt comme pour une dernière messe noire.
Au détour du Père-Lachaise, se dresse le mausolée d’Etienne-Gaspard Robertson né à Liège le 15 juin 1763 et mort aux Batignolles le 2 juillet 1837. Physicien renommé en son temps et jusqu’à Saint-Pétersbourg pour ses ascensions aérostatiques et les séances de fantasmagories qu’il donnait à la fin du Directoire, au couvent des Capucines, Robertson avait inventé l’art de la nuit, la projection lumineuse, le cinématographe.

Depuis son premier essai, Nuits blanches (Gallimard), Jérôme Prieur a beaucoup écrit sous l’inspiration de l’image : de Séance de lanterne magique (Gallimard) jusqu’à Roman noir, sur la littérature gothique (Le Seuil, La librairie du XXIe siècle), en passant par Le Spectateur nocturne et la découverte du cinéma (Cahiers du cinéma).
Cinéaste, ses films documentaires s’intéressent à la littérature, à l’histoire, à l’archéologie, et notamment aux débuts du christianisme qui ont donné lieu à trois grandes séries réalisées avec Gérard Mordillat (Corpus Christi, L’Origine du christianisme, L’Apocalypse).